Le Niger envisage de tordre le cou à la corruption dans les zones frontalières et promouvoir, par la même occasion, une migration légale sur son territoire.
Pour ce faire, le pays va se doter des moyens nécessaires pour lutter contre ce fléau qui gangrène différentes couches de l’administration et de la société, et d’une politique nationale de gestion des frontières. La mise en place de ce programme va bénéficier d’un budget de 4,5 milliards FCFA, apprend-on.
Pour assurer sa réussite, la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA) a initié une étude visant à établir de possibles liens entre la corruption et la migration en zones frontalières. Et d’après cette étude, il s’avère que la limite entre ces deux phénomènes est assez ténue.
« Les flux migratoires, majoritairement illégaux constituent un terrain fertile pour le développement de pratiques corruptives opérées par divers acteurs, formels et informels », a affirmé le président de la HALCIA, Abdourahmane Ghousmane, lors de la cérémonie de restitution de cette étude à Niamey.
Pour combattre à la racine ces deux fléaux, la HALCIA pourra donc disposer « d’informations fiables sur le phénomène de la corruption en lien avec la migration transfrontalière afin de mieux cibler son action, conformément aux orientations de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption », a-t-il encore ajouté. Tout en expliquant que le Niger a fait, ces dernières années, de nombreux progrès en la matière, mais qu’il reste encore beaucoup à faire.
Et qu’une coopération transfrontalière serait gage de plus d’efficacité.