(Niamey et les 2 jours) - Le Niger a encore du chemin à faire, en ce qui concerne la pénétration des services bancaires au sein de la population. Le pays affiche aujourd’hui un taux de bancarisation d’environ 5%, a affirmé Mohamed Mouddour, le directeur exécutif de l’association professionnelle des banques et établissements financiers du Niger, lors de la rencontre de sensibilisation avec la presse nigérienne, organisée par le Groupement interbancaire monétique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (GIM-UEMOA), ce 12 juin à Niamey.
Avec cette statistique, le pays se positionne comme celui qui a, de loin, le plus faible taux dans l’Uemoa. Selon des chiffres publiés dans la note d’information du quatrième trimestre 2017 de la Banque centrale, le Bénin par exemple a un taux de bancarisation de 19,1%, contre 19,7% pour la Côte d'Ivoire, 18,5% pour le Sénégal, et 22,8% pour le Togo.
Mais, si la bancarisation est faible au Niger, le taux d’inclusion financière a contrario est bien plus élevé. Et se situe actuellement à 15%, apprend-on.
Pour booster ces taux, plusieurs mesures ont été mises en place selon le directeur exécutif de l’association professionnelle des banques. Et pour Aïssa Foumakoye, présidente du Comité monétique national (CMN), il faut aujourd’hui qu’il y ait un grand travail de sensibilisation pour que les populations connaissent le bien-fondé des services bancaires, particulièrement des services modernes.