Environ 25% des Nigériens souffrent de la drépanocytose, a déclaré mardi à Niamey le ministre nigérien en charge de la Santé publique, M. Idi Illiassou Maïnassara, à l'occasion de la célébration de la 9ème édition de la journée internationale de lutte contre la drépanocytose.
Au Niger, le thème retenu cette année est : "guide harmonisé, un tournant dans la vie des drépanocytaires".
L'objectif de cette 9ème édition, célébrée en présence de la première Dame du Niger, Mme Malika Issoufou, marraine de la lutte contre la drépanocytose au Niger, est de prévenir la maladie au sein de la famille,
La drépanocytose est la première maladie génétique mondiale, atteignant environ 50 millions de personnes. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chaque année, 300.000 enfants naissent avec une anomalie majeure de l'hémoglobine et l'on recense plus de 200.000 cas en Afrique avec une prévalence de 13%.
Selon le ministre de la Santé, le Niger est l'un des pays le plus touchés par cette maladie. "Près d'un Nigérien sur quatre, environ 25% de la population, souffrent de cette maladie", a précisé Illiassou Maïnassara.
Il a annoncé, dans le cadre de la lutte contre la drépanocytose, l'élaboration d'un guide harmonisé de prise en charge de la maladie commun à cinq pays de l'Afrique de l'Ouest dont le Niger, par des experts avec l'appui financier de la principauté de Monaco.
"Cette initiative vise à fournir à tous les professionnels de la Santé un outil de référence spécifique en matière de la prise en charge selon les différents niveaux de la pyramide sanitaire", a-t-il indiqué.
Par ailleurs, en plus de l'appui de certains partenaires et fondations nigériens, il est à retenir entre autres efforts fournis par le gouvernement, la création d'un Centre national de Référence de la Drépanocytose (CNRD) en 2009 à Niamey, qui constitue un grand pas dans cette optique qui vise à soulager les personnes infectées ou affectées par cette maladie.
Il a, entre autres missions, la prise en charge ambulatoire médicale, psychologique et sociale des sujets drépanocytaires, la formation des professionnels de santé à la prise en charge spécifique de la drépanocytose, selon les normes validées, et la promotion de la recherche médicale sur la drépanocytose, rappelle-t-on.