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Les défis de l’urbanisation en Afrique au centre d’un rapport de la BM

Publié le jeudi 21 juin 2018  |  Niamey Et Les 2 Jours
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© Abidjan.net par Atapointe
La Banque Mondiale et des chefs d’Etat rendent hommage à Donald Kaberuka, le president de la Banque Africaine de Développement (BAD)
Vendredi 17 avril 2015. Washington. En marge des assemblées du primtemps de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) , une cérémonie d’hommage à Donald Kaberuka, le président de la Banque Africaine de Developpement (BAD) en fin de mandat a été organisée. Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement y ont pris part.
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Niamey, 20 Juin (ANP) - La Banque Mondiale a procédé, ce mercredi 20 juin, à la présentation de son 5ème rapport semestriel sur les questions essentielles de développement intitulé "Bilan économique AFCW3".
Consacré exclusivement au Tchad, à la Guinée (Conakry), au Mali et au Niger, ce rapport a été simultanément présenté en vidéo-conférence dans les capitales des pays concernés, a constaté le reporter de l’ANP à Niamey.
Ce 5ème rapport s’est intéressé aux défis de l’urbanisation dans principalement trois capitales africaines que sont Bamako, Conakry et Niamey, avant de proposer des réformes prioritaires à mettre en œuvre afin de corriger les disparités constatées.
En choisissant cette thématique, la Banque Mondiale a voulu susciter « un débat public sur les évolutions macroéconomiques et structurelles importantes pour soutenir la réduction de la pauvreté » au niveau de ces trois pays et même au-delà, a expliqué Mme Soukeyna Kane, la Directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Tchad, la Guinée, le Mali et le Niger, qui introduisait le rapport.
Selon elle, dans les trois capitales ouest-africaines choisies pour le besoin de ce rapport, un défi urgent de l’urbanisation est constaté, en ce qu’elle est particulièrement rapide et désordonnée. « Bamako, Conakry et Niamey dominent le paysage urbain. Dans chacun des trois pays, la capitale revêt une importance économique considérable », révèle le rapport.
Le document indique, par exemple, que Bamako représente 34% du PIB malien, tandis que Conakry et Niamey représentent chacun environ 27% du PIB de leurs pays respectifs. Par ailleurs, ajoute le rapport, « la population de ces capitales augmente plus rapidement que partout ailleurs dans le monde, alors que l’explosion démographique des jeunes pourrait, de ce fait, se transformer en "dividende démographique" - les villes profitant d’une croissance temporaire de la population en âge de travailler pour employer les jeunes de manière productive - ou en catastrophe démographique, accompagnée d’instabilité urbaine si les villes ne répondent pas à ces aspirations ».
Seulement, note le rapport, « malgré leur importance pour leur économie nationale, Bamako, Conakry et Niamey ne sont pas des moteurs de croissance et de prestation de services efficaces », aucune de ces capitales ne parvenant à accroitre sa compétitivité ni à garantir des services urbains à ses habitants.
Aussi, face à tous ces facteurs sous-jacents aux questions urbaines, le rapport propose-t-il des options de politiques coordonnées et d’investissements, invitant notamment les responsables administratifs de ces grandes villes, les décideurs et les chercheurs à chercher à mieux comprendre l’ampleur de la croissance et son impact sur les capitales ouest-africaines.
Mieux, au vu des perspectives économiques heureuses, notamment l’augmentation du taux de croissance et la diminution de celui de l’inflation dans la plupart des pays africains, une tendance à la relance de la mise en œuvre des réformes structurelles profondes est constatée même si, par ailleurs, « l’accès insuffisant au financement, l’ampleur du manque d’infrastructures, la complexité des règlementations commerciales et le faible niveau des investissements étrangers et des transferts de technologie restent des obstacles majeurs à la stimulation de la croissance et de la compétitivité dans ces pays ».
« Les villes de Bamako, Conakry et Niamey disposent d’une fenêtre d’opportunité restreinte pour coordonner et investir dans les réformes, les infrastructures et les institutions, qui auront des conséquences considérables dans le futur », ces villes « peuvent devenir des municipalités productives, viables et habitables », note-t-on.

KPM/CA/ANP/Juin 2018
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