La Cour constitutionnelle statuant en matière électorale, en son audience publique du 19 juin 2019, a déchu le député Hama Amadou (photo) de sa qualité de membre de l’Assemblée nationale. Il a été remplacé d’office par son suppléant Garba Hima.
Cette décision de la cour a été prise sur la base de l’article 147 du code électoral du 14 août 2017 du Niger qui dispose que « tout député dont l’une des conditions d’inéligibilité est établie en cours de mandat ou qui est frappé d’une condamnation emportant déchéance, est déchu de plein droit de sa qualité de membre de l’Assemblée nationale ».
Or, selon la cour, Hama Amadou a été frappé d’une condamnation justifiant sa déchéance. En fait, cet homme politique, actuellement en exil en France, a été condamné en 2017 dans une affaire de trafic international de bébés. Une condamnation à un an d’emprisonnement ferme qui a été confirmée, il y a deux mois, par la cour de cassation.
Plusieurs autres personnes ont été condamnées dans la même affaire dont un autre député Abdou Labo, qui a également été déchu de son poste.
Cet arrêté qui est sans appel aura certainement un impact sur la vie politique de cet ancien Premier ministre et ex-président du Parlement. Hama Amadou a été candidat à l’élection présidentielle de 2016 pour le compte du Mouvement démocratique nigérien (Moden).