(Niamey et les 2 jours) - La société civile a décidé une nouvelle fois de battre le pavé à Niamey pour réitérer son opposition à la loi de finances 2018.
On se souvient qu'un appel à manifester similaire en début du mois avait été interdit par la délégation spéciale de la ville de Niamey en charge de délivrer les autorisations pour des rassemblements publics, au motif que la date choisie correspondait à un jour ouvré.
C'est donc pour se mettre en conformité avec cette disposition légale et surtout prendre les autorités au mot que cette fois, les organisateurs ont choisi la journée de dimanche, férié et chômé.
« Nous lançons un appel vibrant à toutes les citoyennes et tous les citoyens de se mobiliser comme un seul homme afin de sortir massivement le 24 Juin à partir de 8 heures. Et d'exprimer de manière pacifique et responsable, leur ferme volonté de combattre avec force la mauvaise gouvernance et l’instauration d’une pensée unique dans le pays. Tout en ayant à l’esprit que c’est de la résignation des opprimés face aux injustices quotidiennes que se nourrissent, partout dans le monde les régimes dictatoriaux.», déclarent les organisateurs à travers un communiqué.
Les organisateurs affirment par ailleurs qu’ils ne comptent pas lâcher prise et vont aller jusqu’au bout de leurs revendications. Ils rassurent l’opinion publique quant à leur détermination à poursuivre leur combat contre « les mesures antisociales et impopulaires contenues dans cette loi, la mal gouvernance et le bradage de la souveraineté nationale».
Rappelons que dans le cadre des manifestations contre la loi de finances 2018, plusieurs acteurs de la société civile sont incarcérés depuis plus de deux mois. Ces derniers sont considérés par le président de la République comme des putschistes qui n’ont qu’un seul but, renverser le pouvoir en place.
Pour l'heure, le gouvernement n'a pas encore réagi à ce nouvel appel à manifester.