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La Zlecaf, une chance unique pour l’Afrique

Publié le vendredi 22 juin 2018  |  Tamtaminfo
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© Présidence par DR
Le Président Issoufou Mahamadou a pris part à Kigali au Forum sur la ZLEC
Le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, Champion de l’Union Africaine pour la Zone de Libre-Echange Continentale (ZLEC) a participé mardi 20 mars 2018 à Kigali, au Rwanda, au Forum sur la ZLEC.
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L’Afrique que nous devons léguer aux générations futures doit être une Afrique forte, unie et solidaire. Et pour construire cette Afrique de nos rêves, il faut de la détermination, de l’engagement et une volonté politique forte. Il faut des hommes qui croient à ces valeurs positives et qui travaillent pour faire de ces valeurs une réalité palpable.

Pour voir émarger enfin cette Afrique tant chantée tant vantée par nos devanciers et qui tarde encore à se concrétiser, l’Union Africaine dont l’un des objectifs majeurs est de promouvoir le développement économique, social et culturel ainsi que l’intégration des économies africaines en vue d’accroitre l’autosuffisance économique et favoriser un développement endogène et auto-entretenu a décidé en janvier 2012, d’adopter la décision de commencer les négociations relatives à la ZLECAf en 2015 avec 2017 comme date indicative pour la conclusion d’un accord.

Ainsi lors du 28ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine, tenu en janvier 2017 à Addis-Abeba, le Président de la République, Chef de l’Etat, Issoufou Mahamadou, a été désigné par ses pairs, champion du processus de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine. Aussi, à l’instar d’autres Chefs d’Etat de l’Union Africaine qui se sont vus confier des dossiers tel que le NEPAD, la Structuration de la Commission, le Marché Unique des Transports Aériens, etc…, le Président Issoufou Mahamadou, Champion de la ZLECAf a été désigné par ses pairs Champion de l’Union Africaine pour le suivi du processus de la ZLECAf, par ce qu’il est une des personnalités dont la capacité et la responsabilité sont unanimement reconnues.

Cette désignation s’explique par son implication personnelle sur les questions de libre circulation des biens, des services et des personnes en Afrique. Au-delà donc de sa personne, c’est tout le Niger qui est honoré.

La ZLECAf comme chacun le sait, vise à créer en Afrique un marché continental des biens et services pour une population de plus d’un milliard trois cents millions d’habitants et dont le PIB s’élève à 3 mille milliard de dollars EU.

La ZLECAf constitue la première étape pour la construction du marché commun africain du traité d’Abuja de 1991. A titre de rappel, lors de la présentation de son Rapport devant ses pairs, le Président Issoufou a été vivement salué et ovationné par plusieurs Chefs d’Etat qui ont intervenu pour souligner la richesse, la clarté, l’ambition et la vision du Rapport. « Pour être forts à l’étranger, nous devons d’abord être forts chez nous ». Etre forts chez, c’est nous donner les moyens de créer un marché unique qui stimulera l’industrialisation, la diversification économique et le commerce », disait en substance le Chef de l’Etat.

Et contrairement aux prévisions pessimistes et catastrophiques des oiseaux de mauvais augures, avec la ZLECAf, l’économie nigérienne ne court aucun risque catastrophique. En effet, la ZLECAf renforcera la compétitivité des produits nationaux (viande, cuirs et peaux, oignon, etc…) pour lesquels notre pays dispose d’avantages comparatifs sur les autres marchés africains. Ils seront admis en franchise de tous droits et taxes.

Les produits similaires venant de l’extérieur de l’Afrique seront quant eux soumis à la fiscalité de porte. Mieux l’avènement de la ZLECAf donnera un intérêt croissant aux investisseurs tant africains qu’étrangers dans l’exploitation des possibilités d’investissement sur le continent africain. A cet effet, elle contribuera à améliorer l’attractivité économique du Niger auprès des investisseurs étrangers qui pourront désormais accéder à un marché africain intégré. La ZLECAf sera mise conformément aux principes énoncés à l’Article 5 de l’Accord dont le traitement spécial et différencié, la géométrie variable réciprocité, les flexibilités, le consensus dans la prise de décision, ….

La ZLECAf a retenu un taux d’ouverture de 90% des lignes tarifaires et 10% pour les produits sensibles et les produits à exclure. Mais les profils commerciaux des pays africains font ressortir que même une exclusion de 1% pourrait contrarier les ambitions et les objectifs de la ZLECAf. Cette analyse repose sur le fait que la quasi-totalité des États africains est engagée dans des processus d’intégration régionale au niveau des Communautés Économiques Régionales (CER). Dans ces processus, la libéralisation est très avancée à l’image de la CEDEAO où elle avoisine les 100%.

Il en résulte que les efforts demandés se situent à une extension de cette situation aux autres membres de l’Union Africaine. De l’analyse du profil commercial du Niger, l’essentiel de ses transactions commerciales en Afrique se fait avec les pays membres de la CEDEAO. Le reste des importations à destination du Niger provient d’un nombre très réduit de pays africains (Afrique du Sud, Maroc, Algérie, Égypte, …. ).

Les produits sensibles et les produits à exclure ne sont pas encore déterminés. Des consultations nationales et au niveau des CER seront engagées à partir du mois de juillet 2018. Au niveau de la CEDEAO, les principes généraux de la construction de l’offre régionale en la matière sont entre autres, la prévisibilité qu’offre le TEC-CEDEAO ; la préservation des revenus des États ; la recherche de la compétitivité pour les entreprises ; la recherche du bien-être social. En outre, l’élimination des tarifs se fera de façon progressive, à compter de l’entrée en vigueur de l’Accord. Pour les pays non-PMA, les droits de douane pour les lignes tarifaires de 90% doivent être à zéro à la 5ème année à compter du début de la période de libéralisation.

Pour les Pays les Moins Avancés , les droits de douane pour les lignes tarifaires de 90% doivent être à un taux zéro à la 10ème année à compter du début de la période de libéralisation. Pour les produits sensibles, les non-PMA auront 10 ans et les PMA, treize (13) ans respectivement pour éliminer les droits de douane sur les produits sensibles. C’est cela la vision globale de la création de la ZLEC africaine qui permettra de changer la donne pour l’Afrique et le peuple africain.

En un mot, lorsque l’Afrique parlera d’une seule voix et agira à l’unisson, tout en misant sur ses points forts dans le cadre de ses engagements commerciaux et diplomatiques avec le reste du monde, l’Afrique pèsera et elle pèsera lourdement.

C’est cela l’ambition du Président de la République Issoufou Mahamadou, le reste n’est que chimères et conjectures de salon.
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