Le deuxième anniversaire de la victoire du programme de renaissance me donne l’occasion de vous en faire le bilan, un bilan qui coïncide avec la publication, le 14 Mars dernier, par le Programme des Nations-Unies Pour le Développement (PNUD), du Rapport Mondial sur le Développement Humain (RMDH). Notre pays a une histoire. Ce rapport montre, sur une série établie depuis 1980, que l’indice du développement humain y reste structurellement faible: il passe de 0,179 en 1980 à 0,304 en 2012, en passant par 0,229 en 2000 et 0,298 en 2010. Néanmoins, le Niger fait partie des 11 pays où des progrès considérables et encourageants ont été accomplis, ces dernières années, en termes de développement humain. Entre 2011 et 2012, par exemple, l’indice du développement humain y a progressé à un taux supérieur à la moyenne des pays de l’Afrique au sud du Sahara. Cette progression reflète les efforts faits dans la mise en œuvre du programme de renaissance qui contient les réponses structurelles au problème structurel de la faiblesse du développement humain que connaît notre pays. L’ambition du programme est de faire passer le Niger du groupe des pays à indice de développement humain faible à celui des pays à indice de développement moyen. Cela demandera du temps et pour y parvenir il faudra que nous retroussions nos manches. Pour y arriver il faudra un effort soutenu dans la mise en œuvre du programme de renaissance dont les trois piliers sont, comme vous le savez: la sécurité, des institutions démocratiques fortes et stables et le développement économique et social.
Mes chers Concitoyens,
Le premier défi que le programme de la renaissance a promis de relever est celui de la sécurité. Pour réaliser la promesse faite aux Nigériens d’assurer la défense du territoire ainsi que la sécurité des personnes et des biens, le Gouvernement, avec le soutien constant du Conseil National de Sécurité dont les membres suivent l’évolution de la situation sécuritaire du pays au quotidien, a renforcé nos capacités de renseignement, celles de nos forces terrestres et aériennes.
Dans le domaine du renseignement, nous avons renforcé notre coopération avec les pays voisins et les pays amis sans lesquels nous aurions été aveugles face à certaine situation.
Pendant ces deux années d’exercice du pouvoir, la formation et l’entraînement de nos forces de défense et de sécurité ont été au centre de nos préoccupations.
Doter chaque soldat d’une arme a été un autre souci auquel nous avons dû faire face : aujourd’hui, pour la première fois de notre histoire, la masse des soldats est égale à la masse de feu. Par ailleurs chaque soldat dispose d’une dotation en effets d’habillements digne de sa mission. Nos forces terrestres ont vu le renforcement de leur matériel automobile et de leurs moyens logistiques d’appui et de soutien, pendant que nos forces aériennes, en plus de la remise en état opérationnel de toute la flotte aérienne et de l’acquisition de nouveaux hélicoptères de combat, sont dotées d’avions de chasse, pour la première fois de leur histoire.
Le Gouvernement n’a pas perdu de vue le nécessaire renforcement du moral des troupes, y compris à travers l’accroissement des rémunérations
Pour assurer une couverture optimale de l’ensemble du territoire national, les forces de défense et de sécurité ont été judicieusement redéployées, des patrouilles rurales sillonnent chacun de nos soixante trois (63) Départements, des patrouilles urbaines surveillent les villes afin respectivement de sécuriser les axes routiers, de lutter contre le vol du gros bétail, la prolifération des armes à feu et le banditisme urbain.
Grâce à toutes les mesures prises, le Niger est en paix, en dépit des menaces terroristes et du crime organisé qui répandent la mort et la désolation dans la sous-région.
Grâce à toutes les mesures prises, le Niger, en plus de défendre son territoire et d’assurer la sécurité de ses citoyens, assume son devoir de solidarité vis-à- vis des pays frères comme le Mali et la Côte d’Ivoire où sont présents plus de mille cinq cents éléments de nos forces de défense et de sécurité. La visite que j’ai rendue, ce matin, à Gao, m’a permis de constater combien le contingent nigérien de la Mission International de Soutien au Mali est apprécié par les populations et les autorités maliennes ainsi que par les éléments des autres contingents.
C’est dire que le professionnalisme de nos forces de défense et de sécurité est reconnu au-delà de nos frontières. Aussi, est-ce le lieu de leur renouveler les félicitations du chef suprême des armées. Leur courage et leur patriotisme forcent l’admiration. Je voudrais qu’elles sachent combien je suis fier d’elles. Je voudrais qu’elles sachent que les actions entreprises dans le domaine de la défense et de la sécurité, pendant ces premières années du mandat de la renaissance, vont être amplifiées les années à venir, car les menaces sont toujours présentes. Nous devons restructurer nos forces de défense et de sécurité dans la perspective d’une lutte durable contre le terrorisme et contre les trafics notamment celui des armes et de drogue.
Mes chers Concitoyens,
Je m’étais engagé, dans le programme de la renaissance, à consolider la stabilité des institutions démocratiques et républicaines, en garantissant l’exercice démocratique du pouvoir, en réhabilitant l’administration et en accroissant sa performance, en associant les nigériens de la diaspora à la vie nationale. Plus précisément, il s’agit ici de promouvoir la bonne gouvernance politique et économique. Quels résultats avons-nous obtenus dans ce domaine ? Les rangs occupés par notre pays dans le classement relatif à la liberté de la presse et celui relatif à l’indice de perception de la corruption ainsi que l’éligibilité de notre pays au programme compact du MCC prouvent que nous avons réalisé des progrès mais nous devons faire davantage. En effet, s’il est vrai qu’il n’existe pas de prisonnier d’opinion dans le pays, s’il est vrai qu’aucune opinion n’y est censurée, s’il est vrai que l’opposition dispose d’un statut octroyant notamment à son chef le statut de chef d’institution, chose sans précédent dans notre histoire politique, s’il est vrai qu’un système de financement des partis politiques a été adopté, s’il est vrai que les revenus des agents de l’Etat ont été fortement accrus avec une masse salariale qui est passée d’environ 80milliards en 2010 à environ 161 milliards en 2013, par contre des progrès restent à faire s’agissant de la justice, de la dépolitisation de l’administration, de l’objectif « impunité zéro », de la lutte contre la corruption, de la restauration du monopole fiscal de l’Etat, de l’efficacité de la dépense. J’encourage les magistrats pour que la justice déléguée, c’est-à-dire rendue au nom du peuple, soit une réalité. Tous les nigériens, riches ou pauvres, investis ou non d’un pouvoir, doivent être sous la même loi. J’encourage la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), l’Inspection Générale d’Etat, les contrôleurs financiers des Ministères, les Inspections des services, notamment l’inspection générale des services judiciaires, le CINTIF, à redoubler d’effort afin que soit réalisé l’objectif de moralisation de la vie publique.
S’agissant de l’association des nigériens de la diaspora à la vie nationale, le forum de la diaspora tenu au mois d’Août à Niamey a fait des recommandations qui viennent d’être traduites en plan d’actions. Par ailleurs, pour réaliser une des promesses du programme de renaissance en faveur de la diaspora, le Ministre chargé de l’intérieur est instruit pour préparer un projet de loi portant modification du code électoral en vue d’assurer leur représentation à l’Assemblée Nationale. C’est le lieu de mentionner que deux autres projets de loi modifiant et complétant le code électoral et instituant un fichier électoral biométrique sont en cours d’élaboration, ce qui contribuera à créer les conditions de la transparence des futures élections.
Mes chers concitoyens,
J’avais promis de mettre notre diplomatie au service du développement économique et social, ainsi qu’à celui de la sécurité du pays. Le dynamisme de notre diplomatie nous a permis d’atteindre ces objectifs.
La clarté de notre vision sur les questions internationales, comme le prouve notre analyse de la situation au Mali, notre participation aux rencontres internationales, comme celles de l’Assemblée Générale de l’ONU, de Rio+20 , du G8, de l’Union Africaine et de la CEDEAO, les visites de travail effectuées notamment en France, aux Etats-Unis, en Chine, en Grande-Bretagne, les visites effectuées dans notre pays par des dirigeants de pays amis, l’organisation de la table ronde des bailleurs de fonds sur le Plan de Développement Economique et Social 2012-2015, l’élargissement de notre carte diplomatique à des pays comme l’Afrique du Sud, l’Inde et la Turquie, le Togo, le Sénégal, ont permis de faire entendre la voix du Niger, de renforcer sa crédibilité, de mobiliser d’importantes ressources pour le financement de notre développement et de renforcer notre sécurité.
Grâce à nos efforts diplomatiques, le Niger reçoit davantage d’investissements directs étrangers et davantage d’aide publique au développement.
Nous sommes résolus à poursuivre l’offensive diplomatique amorcée pendant ces deux premières années. En particulier, nous militerons davantage pour une gouvernance mondiale plus démocratique aussi bien sur le plan politique que sur le plan économique.
Mes chers concitoyens,
Le programme de la renaissance s’est fixé comme objectif une croissance économique annuelle moyenne de 7% sur la période du mandat. Le taux de croissance s’étant établi à 2,3% en 2011 et 10,8% en 2012, le taux annuel moyen de croissance économique est donc de 6,4% sur la période 2011- 2012, soit un taux de réalisation de plus de 91%. Je me réjouis de l’amorce d’une restructuration de l’économie à travers l’accroissement de la contribution du secteur secondaire moderne à la création de la richesse nationale. Malheureusement, cette restructuration demeure encore faible et ne nous permet pas encore de réduire significativement le poids des secteurs fiscalement improductifs, d’élargir l’assiette fiscale et donc d’augmenter le taux de pression fiscal.
Le taux d’inflation étant de 2,9% en 2011 et 0,5% en 2012, soit une moyenne annuelle de 1,7% le Gouvernement a pu contenir l’inflation largement en deçà des 3% prévus par le programme de renaissance.
Je constate, sur la période une augmentation du taux d’épargne et du taux d’investissement, un accroissement du crédit à l’économie dont la part affectée à l’agriculture demeure malheureusement toujours faible. Le Gouvernement poursuivra ses efforts déjà en cours afin que l’accès au crédit soit facilité et que son coût soit réduit au niveau de l’UEMOA.
Je constate également un accroissement important de la circulation monétaire, accroissement masqué par la baisse de la circulation des flux informels frauduleux, suite à une meilleure gestion des finances publiques et un meilleur contrôle des marchés publics.
Mes chers concitoyens,
L’initiative « 3N », les « Nigériens Nourrissent les Nigériens », constituent une des promesses majeures du programme de la renaissance. Nourrir les Nigériens, les soustraire aux aléas des cultures pluviales, telle est notre ambition.
Le Gouvernement a pu gagner ce pari. Les dispositions qu’il a prises dans le cadre du programme d’urgence ont permis de montrer que sécheresse n’est pas synonyme de famine grâce à un investissement de plus de 155 milliards. Ces dispositions sont relatives à l’accroissement des rendements des cultures pluviales, à la promotion des cultures irriguées, à la modernisation de l’élevage, à la protection de l’environnement et au stock de sécurité alimentaire.
La mise en œuvre de l’initiative « 3N » à partir du mois d’octobre 2012 mobilise davantage les producteurs. Le Gouvernement est à pied d’œuvre pour mettre à leur disposition les intrants nécessaires (semences, engrais, pesticides, etc…) afin d’accroître les rendements des cultures pluviales. Il a procédé à la réhabilitation d’environ 1 500 hectares d’Aménagements Hydro-Agricoles, à l’aménagement de 2000 hectares environ de superficies nouvelles pour la grande irrigation, plus de 12 000 hectares de nouvelles superficies pour la petite irrigation. Il a réalisé des mini-barrages, des seuils d’épandage, aménagé des mares, construit des banques céréalières, des magasins et des boutiques, distribué des motopompes, des kits matériels aratoires, des kits matériels à traction animale. Grâce à toutes ces actions, la production des céréales a été accrue à travers notamment l’accroissement des rendements, les cultures à haute valeur marchande ont été promues, procurant des revenus substantiels aux producteurs et permettant l’accroissement de la part de la production agricole fiscalement efficace.
Quant à l’élevage, les efforts de sa modernisation se poursuivent pour que notre pays tire le maximum de profits de ses avantages comparatifs. Ainsi, le Gouvernement a renforcé les capacités d’intervention des services de ce secteur, fourni des aliments pour bétail, veillé sur la santé du cheptel, protégé les pâturages, réalisé des puits et forages pastoraux, encouragé et conseillé les privés qui s’engagent dans la création de fermes modernes, distribué des kits ménages de petits ruminants, soutenu l’embouche traditionnelle et moderne, mené des opérations de reconstitution du cheptel. La rénovation de certains abattoirs existants est en cours et le Gouvernement compte promouvoir la construction de nouveaux abattoirs modernes notamment le long de la frontière avec notre grand voisin, le Nigéria, ce qui permettra d’améliorer le taux annuel d’exploitation du cheptel.
Dans le domaine de l’environnement, le Gouvernement a entrepris des actions de récupération et de défense des sols permettant de créer plusieurs dizaines de milliers d’emplois, ce qui a permis de distribuer des revenus aux paysans et de limiter l’exode rural.
Dans le cadre de la prévention et de la gestion des crises alimentaires, le Gouvernement a porté le niveau du stock de sécurité à plus de 174 000 tonnes, c’est-à-dire au-delà des prévisions du programme de la renaissance. Il a opéré, en rapport avec les partenaires au développement dont je salue la sollicitude, des ventes à prix modérés, des distributions gratuites et du transfert d’argent.
La prévalence de la malnutrition aiguë a été réduite, mais des efforts restent encore à faire pour la baisser à 10% à la fin du quinquennat.
Le Gouvernement a soutenu à la fois les personnes victimes de la sécheresse et celles qui ont été victimes des inondations.
Avec l’initiative « 3N », notre pays, qui est importateur de céréales depuis plusieurs décennies, peut devenir autosuffisant et même en devenir exportateur.
Mes chers Concitoyens,
Dans le domaine des infrastructures routières, des résultats appréciables ont été enregistrés pendant ces deux dernières années : 745 km de routes bitumées sont en cours de réalisation, 497 km de routes bitumées sont en cours d’études ou de lancement des appels d’offre tandis que la sélection des bureaux d’études est en cours pour le bitumage de dix tronçons de routes totalisant 1273 km. Les travaux de réhabilitation de routes bitumées sont en cours sur plus de 450 km. Des études ou le lancement des appels d’offre sont en cours sur 187 km et un projet d’entretien sur 425 km est en cours. S’agissant des routes rurales, environ 800km sont soit terminés, soit au stade d’appel d’offres ou en cours d’étude.
S’agissant du chemin de fer, les pays membres du Conseil de l’Entente ont décidé de mutualiser leurs moyens. Les tronçons en territoire nigérien sont soit encore d’étude, soit soumis à financement.
Dans le domaine de l’énergie électrique, nos capacités de réserve froide ont été renforcées, les réseaux de transport et de distribution ont été rénovés, les travaux du barrage de Kandadji se poursuivent, le financement de la ligne électrique Raffinerie-Zinder-Maradi-Malbaza est acquis, les travaux de la centrale thermique de Gorou Banda de 100 MW ont été lancé, le financement du projet de construction de la centrale thermique de 200MW et une usine de production de briquettes de charbon minéral à usage domestique de 100 000 tonnes par an à Salkadamna est en cours de négociation, les travaux d’électrification rurale se poursuivent et vont se renforcer.
Dans l’exploitation pétrolière, la finalisation de la construction du pipe Agadem-Raffinerie, la mise en exploitation de la raffinerie de Zinder et la commercialisation des produits pétroliers constituent l’essentiel des activités. L’exploitation pétrolière a généré 94 milliards de recettes, montant déjà supérieur aux recettes en provenance du pétrole. L’exploitation du pétrole Nigérien nous a permis de baisser les prix à la pompe et de supprimer les subventions accordées par l’Etat. La poursuite des travaux d’exploration a permis de découvrir de nouvelles réserves de pétrole et de gaz. Les négociations sont en cours avec certains pays voisins pour l’évacuation de la future production du brut.
Pour les autres sources d’énergie, on note une augmentation de la part du charbon minéral et du gaz dans le bilan énergétique.
Mes chers Concitoyens,
Dans le secteur minier, l’accent est sur la diversification des partenaires, sur la diversification de la recherche et sur une meilleure valorisation de nos ressources naturelles.
Le projet Imouraren, qui permettra à notre pays de doubler sa production d’uranium, entrera en production, plaise à Dieu, à la mi-2015.
Dans le domaine industriel, les travaux de construction de la nouvelle cimenterie de Malbaza se poursuivent. La recherche de financement pour la mise en valeur du ciment de Kaou ainsi que pour la création d’une industrie sucrière se poursuit.
S’agissant du secteur commercial, des transports, du tourisme, de l’hôtellerie, on assiste respectivement à une croissance de créations d’entreprises, à une amélioration de notre balance commerciale, un renforcement du trafic aérien et une augmentation du taux de remplissage des hôtels. Il s’agit d’autant d’indicateurs qui témoignent du dynamisme de notre économie.
Mes chers Concitoyens,
Concernant la rénovation de notre capitale, à travers le projet « Niamey Niyala », des résultats significatifs sont enregistrés. Je citerai, entre autres, la finalisation de la route Est-Ouest, celle des voies d’accès au second pont, celle des travaux de réfection de la voie de l’Ader. Le premier échangeur du pays, celui du boulevard Mali-Béro-boulevard du Zarmaganda, est en cours de finalisation. Le bitumage du tronçon Niamey-Goudel-Tondibiya-Tondikoireye et la construction de nouveaux bâtiments administratifs viennent d’être lancés. L’aménagement de la corniche, des hôtels, d’autres échangeurs, le bitumage des rues etc…. sont programmés.
Mes chers Concitoyens,
Dans le secteur de l’hydraulique rural, 4264 équivalents points modernes ont été réalisés, 467 sont en cours de réalisation et 1682 ont été réhabilités.
En milieu urbain, 42 forages, plus de 18 000 branchements sociaux et 537 bornes fontaines ont été réalisés. A cela s’ajoute la pose de plus de 400 km de conduite de distribution d’eau.
Dans le domaine de l’assainissement de base, plus de 25 000 ouvrages ont été réalisés.
Le programme de la renaissance met l’éducation au cœur de mes préoccupations. Ma conviction est que l’école demeure le vecteur de promotion sociale et de progrès pour notre pays. Aucune nation ne s’est développée sans un système efficace de formation. Ce sont 3207 classes qui ont été construites et équipées en deux ans et 2991 sont en cours de construction, soit 6198 classes. S’ajoutent 187 classes construites et 181 en cours de construction au niveau du cycle moyen. Pour améliorer l’accès au cycle de base2, 134 collèges publics ont été créés, 722 centres d’alphabétisation des adultes et 12 écoles dites de seconde chance ont été ouverts. Sur le plan de la formation des formateurs, 7040 nouveaux enseignants ont été formés, 550 professeurs de CEG sont en cours de formation à l’Ecole Normale Supérieure de Niamey, 138 instituteurs d’alphabétisation ont été formés et 12463 contractuels sans formation initiale ont reçu une formation de 30 à 45 jours. Dans le cadre de la formation continue, plus de 62000 ont été formés au cours des sessions de CAPED, 217 encadreurs pédagogiques ont reçu une formation sanctionnée par un diplôme et 523 autres ont reçu une formation continue.
Des mesures incitatives ont été prises pour accélérer l’éducation de la jeune fille et réduire les disparités entre filles et garçons et entre les milieux rural et urbain.
La mise en œuvre de toutes ces actions a permis de rehausser le taux brut de scolarisation de base1 et 2 ainsi que celui du cycle moyen. Au-delà des taux bruts, le souci du Gouvernement est d’accroître les durées moyenne et attendue de scolarisation. C’est le lieu de noter que le nombre d’étudiants a fortement augmenté. En particulier, celui des étudiants boursiers a été multiplié par deux. Dans les différentes universités, des infrastructures ont également été construites.
Dans le domaine de l’enseignement et de la formation professionnels et techniques (EFPT), l’objectif du programme de renaissance est de porter la proportion des apprenants de 8% des effectifs de l’enseignement de base en 2009 à 25% en 2015. Au 31 Décembre 2102, l’enseignement et la formation professionnels et techniques représentent plus de 17% des effectifs de l’enseignement de base. Au rythme actuel, l’objectif du programme de renaissance sera donc, non seulement atteint, mais dépassé. Ce résultat a été obtenu grâce à la multiplication par quatre de la capacité des Centres de Formation en Développement Communautaire (CFDC) dont le nombre passe de vingt et deux (22) à (88) et des lycées professionnels et techniques dont le nombre passe de deux ( Lycées professionnels de Maradi et d’Issa Béri) à huit (8), ce qui permet d’en doter chaque région du pays. Ce résultat a été aussi obtenu à travers la construction d’infrastructures, l’amélioration de la qualité de l’enseignement et la formation professionnels et techniques notamment la révision et l’élaboration des curricula, la formation initiale et continue ainsi que le recrutement des formateurs.
Mes Chers Concitoyens,
Dans le secteur de la santé, la construction des infrastructures, la mise à niveau des équipements, le recrutement d’un nombre important de médecins et d’infirmiers, la poursuite de la gratuité des soins ont permis d’augmenter la couverture sanitaire, la couverture vaccinale, le taux des soins curatifs, celui des accouchements assistés par un personnel qualifié. La prévalence de la malnutrition aiguë globale a été réduite ainsi que la mortalité maternelle et infantile.
Dans le domaine du logement et de l’amélioration du cadre vie, plusieurs actions sont engagées. Ces actions vont être renforcées, afin de réaliser les objectifs du programme.
Le Gouvernement n’a perdu aucun secteur de vue, qu’il s’agisse de la protection de la femme ou de l’enfant, de la jeunesse, du sport ou de la culture. Il est amplement conscient du grave défi démographique que notre pays doit affronter pour créer les conditions de la transition nécessaire à la maîtrise de la population.
Dans le domaine de la lutte contre le chômage, la mise en œuvre de l’ensemble des actions du programme de renaissance a permis de créer plus de 251000 emplois dont plus de 52 000 emplois permanents.
Pour le financement du programme, environ 1453 milliards de FCFA ont été mobilisés au titre des recettes internes, soit un taux de réalisation de 102% par rapport aux prévisions du programme. S’agissant des ressources externes, des conventions de financement ont été signées avec les Partenaires Techniques et financiers pour un montant de plus de 1591 milliards. D’autres conventions de financement feront l’objet de signature conformément aux engagements pris par les Partenaires à l’occasion de la table des bailleurs de fonds organisés à Paris.
Les dépenses réalisées sur deux ans, d’un montant de plus de 1950 milliards, ont servi à financer les priorités du programme de la renaissance.
Mes chers Concitoyens,
Comme vous venez de le constater, le Gouvernement a honoré la quasi-totalité des engagements pris dans le cadre du programme de renaissance. De plus en plus, les chantiers surgissent partout dans le pays, mais je sais que les attentes du peuple sont fortes. La réponse à ces attentes demande à l’ensemble des Nigériens plusieurs décennies d’efforts. La réponse à ces attentes exige de chaque Nigérien l’accomplissement de ses devoirs, ce qui est malheureusement loin d’être le cas. En effet, pendant ces deux ans passés à la tête du pays, j’ai constaté que beaucoup de nos concitoyens se comportent comme s’ils n’ont que de droits : ils ne se demandent jamais ce qu’ils peuvent faire pour le pays mais se demandent toujours ce que le pays peut faire pour eux. Il incombe au Gouvernement de mener des actions de sensibilisation et d’éducation civique pour changer cet état de chose. Il incombe d’identifier tous nos points faibles afin de les surmonter et tous nos points forts afin de les consolider. Le Gouvernement doit rester en permanence à l’écoute des citoyens, prendre en compte les critiques, y compris celles de la « hassada » qui, comme dit le proverbe, aura-t-il dansé sur l’eau, dira qu’il l’a couverte de poussière.
Les efforts engagés seront donc poursuivis et le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour maintenir et accroitre le rythme d’exécution du programme de renaissance dont les promesses faites sur le mandat seront, Incha-Allah, tenues.
Je réitère, une fois de plus, mon appel à l’endroit de tous les nigériennes et de tous les nigériens pour qu’on se mette ensemble pour bâtir notre cher pays que je suis déterminé à conduire sur la voie du progrès.