A la fin du mois de mai, le financement du Plan de réponse humanitaire 2018 au Niger, n’était que de 108 millions de dollars sur les 338 millions nécessaires pour répondre aux besoins des personnes vulnérables, indique l’ONU dans un rapport. Soit seulement 32% du budget prévu ; ce qui d’après l’ONU, est très insuffisant.
Ce d’autant qu’en 2017, à la même période, le taux de financement s’élevait déjà à 51%. Contrairement à cette année, plusieurs secteurs avaient alors déjà été financés ; parmi lesquels la sécurité alimentaire (37%), la logistique (33%) et la coordination et services d’appui qui font partie des secteurs habituellement les mieux financés. Pourtant, « malgré des besoins croissants en santé et en éducation, ces secteurs n’ont reçu, jusqu’à présent, aucun financement. Confronté à une crise sécuritaire sans précédent sur trois de ses frontières et à un important déficit agropastoral, le Niger ne pourra pas relever ces défis sans l’appui de ses partenaires », affirment les instances onusiennes dans leur bulletin humanitaire d’avril-mai 2018.
Toujours selon l'ONU, la situation humanitaire pourrait encore s’aggraver dans les prochains mois à cause notamment de la période de soudure, des inondations récurrentes et de l’intensification des conflits intercommunautaires. Ce qui par voie de conséquence, va encore accroître les besoins. Pour éviter une amplification de la situation humanitaire, l'organisation onusienne lance donc un appel aux partenaires financiers afin qu’ils aient une réaction urgente.