L’association a accueilli Arali Aïcar, directeur régional de l’enseignement secondaire, et Mohammed Almoustapha, responsable régional du comité de gestion du secondaire.
Mercredi, l’association Femmes en Mené a accueilli, à la médiathèque, deux membres éminents de la ville d’Agadez, au Niger : Arali Aïcar, élu et directeur régional de l’enseignement secondaire, et Mohammed Almoustapha, élu et responsable régional du comité de gestion des établissements secondaires.
Les deux élus ont fait le point sur l’avancée de l’éducation des filles dans leur pays, grâce au travail réalisé depuis dix ans sur le terrain, couronné par un décret d’État, en décembre 2017, qui fait de l’éducation des filles une priorité, et mobilise des partenaires.
« L’école est désormais obligatoire pour tous, jusqu’à 16 ans, mais il faut booster les jeunes. L’Unesco et l’Unicef octroient de nombreuses bourses d’études mais le parrainage (170 € par an et par élève) reste la solution en milieu rural car il faut maintenir les jeunes dans le système scolaire après le primaire. Sur les 300 jeunes parrainés, la parité représente aujourd’hui à 47 % à Agadez. »
Aider les futurs générations par l’éducation
Plusieurs questions ont été posées, concernant le bouleversement économique : « Le gouvernement finance des travaux d’adduction d’eau pour supprimer la corvée d’eau, et les parents sont accompagnés avec la mise en place d’une activité génératrice de revenu (AGR) qui leur donne l’autonomie et leur permet de financer, en partie, l’éducation de leurs enfants. Des coopératives s’installent pour rendre le travail agricole moins pénible. L’enjeu de l’éducation des filles est qu’elles transmettent, à leur tour, ce qu’elles ont reçu, notamment dans les dispensaires déjà fermés, faute de personnel. Le gouvernement mène cette bataille à travers l’éducation pour aider toutes les générations », répondent les élus.
L’association Masnat œuvre pour avoir des établissements scolaires de proximité afin de permettre l’accès à l’éducation y compris en zone rurale.
Catherine Desbruyères, présidente de l’association Fadiyéma, et Ghislaine Dedessus-le-Moustier, secrétaire, ont présenté les actions de l’association dans divers domaines de solidarité dont le microcrédit qui permet aux femmes de lancer leur activité.
La conversation a eu lieu en français. Les Touaregs parlent leur langue locale (une dizaine de langues réparties dans le pays), apprennent le français à l’école primaire, l’anglais au collège, puis l’arabe pour ceux qui intègrent, ensuite, les écoles coraniques. Les cours dans les universités sont en français.
Les élus touaregs seront reçus par les élus de Saint-Brieuc.
Les associations Femmes en Mené, Masnat et Fandiyéma, se mobilisent pour l’éducation des jeunes au Niger.