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Diffa : Les opérations militaires limitent l’accès humanitaire à Diffa, selon OCHA

Publié le vendredi 29 juin 2018  |  Agence Nigerienne de Presse
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Etat d’urgence dans la région de Diffa
Vendredi 22 mai 2015. Niger.
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Niamey - « la crise sécuritaire persistante due aux attaques répétées de Boko Haram dans la région de diffa continue d’affecter la réponse humanitaire aux personnes dans le besoin », souligne un rapport du bureau de l’organisme des Nations Unies à Niamey parvenu le 29 juin à l’ANP.
L’opération de la force mixte multinationale et les restrictions engendrées du fait de l’état d’urgence sont autant d’entraves à l’accès humanitaire dans une région où plus d’une personne sur deux a besoin d’une aide alimentaire, relève la même source.
Outre les îles du lac Tchad inaccessibles depuis 2015, les zones frontalières du Nigéria font l’objet de restrictions depuis le début en avril 2018 de l’opération « Anni Farkhat », indique Ocha.
L’organisme onusien relève un impact significatif sur l’accès aux services sociaux de base et aux moyens de substance de la population notamment la pêche et l’agriculture en raison des restrictions des mouvements liés à la situation sécuritaire.
Outre l’état d’urgence, certaines opérations ponctuelles ou les ratissages menés par forces de sécurité restreignent les mouvements des populations.
Selon le plan de contingence 2018, 15 000 sont susceptibles d’être affectées directement ou indirectement par les opérations militaires menées par la force multinationale, note le rapport d’OCHA.
Les difficultés d’accès ont pour conséquences directes la suspension ou l’absence de l’aide humanitaire ainsi que le ralentissement de la réponse destiné aux personnes dans le besoin, souligne-t-on.
Les acteurs humanitaires craignent une aggravation de la vulnérabilité de ces zones déjà fragilisées par les conséquences socioéconomiques et sécuritaires, alerte l’organisme onusien.
Ainsi le département de Bosso l’un des plus touchés par la crise sécuritaire, a été vidé de ses habitants après les attaques de Boko Haram. Le manque d’accès humanitaire a conduit certaines familles à défier les restrictions de mouvement parfois au péril de leur vie pour subvenir à leurs besoins.
Selon une mission d’évaluation de la situation humanitaire menée à Bosso le 24 mai 2018, 5066 ménages se trouvent aujourd’hui dans la ville de Bosso. Le comité international de la croix rouge est la seule organisation humanitaire à mesure de fournir une assistance alimentaire limitée. La faiblesse des revenus de la population limite la portée des ventes de céréales à prix modérés assurées par l’état, précise-ton de même source.
Depuis 2014, la région de Diffa est en proie à l’insécurité liée aux actions de Boko Haram. Le Gouvernement a proclamé l’Etat d’urgence dans la région depuis février 2015 et depuis il est prorogé tous les 3 mois. Le 13 juin dernier, le Gouvernement a décidé de reconduire cette mesure exceptionnelle dans la région de Diffa estimant que la ‘’situation sécuritaire demeurant toujours fragile’’.

MHM/CA/ ANP - juin 2018
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