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Campagne agricole 2018- 2019 : L’Unité semencière de l’IRAN propose aux paysans des variétés améliorées pour booster la production

Publié le mardi 3 juillet 2018  |  tamtaminfo
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La campagne agricole 2018-2019 s’est installée dans certaines zones du pays, tandis que dans d’autres contrées, les yeux des paysans sont braqués vers au ciel de jour comme de nuit espérant la première pluie pour semer. Les aléas climatiques entament les espérances des paysans qui cherchent chaque année à partir de la terre leur subsistance. C’est pour accompagner les paysans dans l’amélioration de la production agricole, qu’il a été créé en 1998 une structure appelée Unité semencière pour produire des semences de variétés améliorées.

Cette unité semencière rattachée àla direction scientifique de l’Institut National de la Recherche Agronomique du Niger (INRAN) a comme mission principale d’assurer une production de semence de qualité ; contribuer à l’installation d’un secteur semencier dynamique et durable au Niger ; produire et diffuser les semences de pré-bases et de bases des variétés performantes issues de la recherche ; encadrer les paysans et les entreprises privées et renforcer la capacité des acteurs semenciers privés et contribuer à la mise en place d’une législation semencière au Niger.

Selon le responsable de l’unité semencière, M. Abdoul-Salami Issoufou, la quantité de semences produites toutes variétés confondues est de 57 à 100 tonnes au maximum. Les semences de variétésaméliorées disponibles à l’unité semencière de l’INRAN sont entre autres : le mil (3 variétés) ;sorgho(2 à 3 variétés) ; le niébé (7 variétés) ; l’arachide ;riz ; maïs(3variétés); sésame ; gombo et l’oignon etc. Ces variétés sont connues sur toute l’étendue du territoire national et au-delà. Toutefois, pour ce qui est des variétés de mil et de sorgho, elles sont cultivées en fonction des zones.

Pour le mil, la variété la plus demandée et appréciée par les paysans est le HKP, parce qu’elle s’adapte à presque toutes les zones de culture du Niger. Elle a un cycle court, soit 75 jours. En dehors, de cette variété il y a aussi Zatib ; H-80-10-GR (gare-gara hatip) qui est une variété de la région de Tahoua. Par rapport au sorgho, on peut citer les variétés suivantes : Irat-204 ; Mota-Maradi ; sépon 82, utilisée par les paysans à double fin (les tiges pour nourrir les animaux et les grains pour les humains). S’agissant du niébé, les variétés sollicitées par les paysans sont entre autres : IT-90-372-1-2 ; KVX-30-309-6G ; TN3-78 (cette variété est utilisée aussi à double fin) ; TN-5-78 ; TN-121-80.

Quant à l’arachide, il y a la variété 55-437 qui a une large zone d’adaptation.Les prix de semences de variétés amélioréesvarient en fonction des semences. En kilogramme, les variétés sont vendues ainsi qu’il suit : le mil à 1000 F ; le Niébéà 1500F ; le sorgho 1000 à 2000 F selon la variété demandée ; le maïs à 1000 F ; le riz à 1000 F ; l’arachide coq à 1000F ; le sésame à 3000 F ; le kilo d’oignon à 55.000F. S’agissant du rendement, M. Abdoul-Salami Issoufou distingue le rendement potentiel de celui dit réel.

Pour la variété du mil disponible à l’INRAN, on peut avoir deux tonnes à l’hectare ; le sorgho deux à trois tonnes à l’hectare ; le Niébé jusqu’à 1,5 T à l’hectare ; le maïs (trois tonnes par ha surtout les variétés hydrides) ; le riz à cinq à six tonnes à l’hectare. C’est dire que le rendement potentiel est élevé lorsqu’un utilise les semences de variétés améliorées de l’INRAN.

La production de l’unité semencière est destinée aux organisations paysannes et aux entreprises semencières. Ces dernières sont chargées de les multiplier pour les mettre à la disposition des producteurs. Ces entreprises sont entre autres : Aynoma à Niamey ; Fussaha à Dosso ; Alheri à Doutchi ; Hallal à Maradi ; la ferme Ammaté à Maradi pour ne citer que celles-là. Certains producteurs viennent à l’Institut National de Recherche Agronomique pour payer. Par ailleurs, avec le retard enregistré dans l’installation de la campagne agricole dans plusieurs contrées du Niger, le responsable de l’unité semencière de l’INRAN leur donne quelques conseils.

« Il faut que nos paysans songent à utiliser les semences de variétés améliorées dans la mesure où les pluies s’arrêtent précocement sans que les cultures ne soient prêtes aux récoltes. Comme nous avons l’habitude de dire, les semences améliorées donnent de bonnes récoltes », dit le responsable de l’unité semencière de l’INRAN.

« En perspective, d’autres variétés sont en cours de validation. Le processus est long parce qu’il faut d’abord procéder à des essais préliminaires avant de produire les semences et de les mettre à la disposition des paysans. Ces nouvelles variétés en cours concernent le maïs(Nagodé qui est une variété hydride mise au point par un jeune sélectionneur ; du mil ; sorgho ; riz ; de l’arachide et du maïs », relève le responsable de l’Unité semencière de l’INRAN M. Abdoul-Salami Issoufou.
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