(Niamey et les 2 jours) - Lors de sa deuxième session ordinaire, au titre de l'année 2018, tenue le 25 juin dernier à Niamey, le Conseil national du crédit pour le Niger a exhorté la BCEAO (Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest), à parachever, dans les meilleurs délais possibles, l'ensemble du cadre réglementaire relatif à la finance islamique, indique dans un communiqué de presse le Président du Conseil, Massoudou Hassoumi, également ministre des Finances.
Il faut dire que ce cadre réglementaire est indispensable pour une plus grande pénétration de la finance islamique dans les pays d’Afrique de l’Ouest.
« La finance islamique a besoin d’un cadre réglementaire propice à son développement, ce qui passe par la Banque centrale du pays concerné », a récemment affirmé Bandar Mohamed Hajjar, le président du groupe de la Banque islamique de développement (BID).
Or, en Afrique de l’Ouest, ce cadre reste faible et rend les investisseurs frileux. Conséquence, selon l'Institut africain de la finance islamique (AIIF), malgré une évolution constatée du volume global des transactions de la finance islamique, de 800 à 4000 milliards de dollars à ce jour, ce volume reste très faible dans cette sous-région, par rapport à son potentiel.
Cependant, au-delà de cette lenteur observée sur cette partie du continent dans la mise en place de l’ensemble de ces textes, les membres du Conseil national du crédit pour le Niger ont salué le chantier d'implémentation de la finance islamique au sein de l'Union monétaire ouest-africaine (UMOA), conduit par la Banque centrale, qui procède du souci d'une diversification des produits financiers offerts aux populations. Permettant ainsi d’améliorer l’inclusion financière, car la finance islamique intègre les personnes qui, pour des raisons culturelles ou religieuses, sont exclues du système financier traditionnel.