Lutte contre la criminalité internationale : Le Niger améliore son arsenal d’intervention #aNiamey

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Lutte contre la criminalité internationale : Le Niger améliore son arsenal d’intervention

Publié le jeudi 17 octobre 2013 | tamtaminfo.com

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Justice et droits de l’homme

Depuis son entrée dans le processus mondial de lutte contre la criminalité internationale notamment le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le Niger affiche une réelle volonté à rattraper son retard après des hésitations au début des années 2000 où les premiers dispositifs de répression du blanchiment ont commencé à être mis sur pied.

L’arrivée des nouvelles autorités politiques qui ne veulent sans doute pas être à la traine de la marche mondiale a donné un vrai coup de fouet aux activités de la Cellule nationale de traitement des informations financières, CENTIF, cheville ouvrière en relation avec la justice du dispositif de la traque et de la répression des infractions liées au blanchiment des capitaux et au financement du terrorisme. La subtilité et la complexité des moyens utilisés par les trafiquants étant constamment en évolution obligent les institutions de répression au niveau national et international à de nouvelles adaptations. C’est dans cette optique que la Cellule nationale de traitement des informations financières vient de se doter récemment d’une nouvelle Stratégie nationale de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Une stratégie de lutte révisée et qui couvrira toute la période de 2013 à 2015. Cette nouvelle organisation sous la coupe de la Centif sera le dispositif de référence pour le Niger dans le cadre de la coopération avec des partenaires sous-régionaux ou internationaux comme le Giaba, groupe intergouvernemental d’action contre le blanchement d’argent basé à Dakar au Sénégal, ou le Gafi, groupe d’action financière à Paris en France. Cette nouvelle stratégie éla borée sur la base des lacunes relevées par le rapport d’évaluation mutuelle (REM) vise à terme à corriger le fonctionnement du dispositif national à trois niveaux. Il s’agit du volet préventif constitué des assujettis qui sont des institutions financières soumises à l’obligation de communiquer à la Centif des informations sur tout mouvement suspect d’argent.

Il y a ensuite le volet répressif représenté par les autorités de poursuites pénales, et en troisième point l‘interface entre ces deux volets que constitue la Centif. Le document de la stratégie nationale constituera ainsi la nouvelle feuille de route pour les autorités nationales et les partenaires au développement en vue d’appuyer les actions spécifiques à mettre en oeuvre dans le cadre de la lutte contre la criminalité internationale au Niger. Elle devrait aussi permettre une meilleure distribution des rôles pour tous les acteurs intervenant dans la chaine de lutte ou dans le dispositif d’appui institutionnel, a précisé la présidente de la Centif Niger l’ancienne ministre Tchimaden Hadatan Sanady qui a par ailleurs formulé une forte attente dans le sens d’une prise de conscience et une implication de tous.

La lutte contre la criminalité financière, dont les formes les plus saillantes sont le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, est de nos jours une priorité pour la plupart des pays de la communauté internationale, eu égard aux impacts socio-économiques et sécuritaires négatifs de ces fléaux, a souligné Tchimaden Hadatan Sanady, en marge des travaux de l’élaboration de la stratégie nationale.

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