Les travaux de construction de l’oléoduc Niger-Cameroun vont débuter au plus tard, à la fin d’année 2018, a affirmé le 9 juillet, le ministre nigérien du Pétrole Foumakoye Gado, à la télévision nationale. Confirmant ainsi la volonté déjà exprimée par les autorités nigériennes de lancer ce chantier en 2018.
Cet oléoduc qui va nécessiter un investissement de 4,5 milliards de dollars environ, permettra d'évacuer le pétrole brut destiné à l’exportation du Niger via le Tchad, jusqu'au port de Kribi au Cameroun.
Initialement prévue en 2013, cette infrastructure, longue de 2100 kilomètres, n’avait pas jusqu’ici vu le jour à cause de la menace sécuritaire que représentent les activités du groupe terroriste Boko Haram, dans la région du lac Tchad.
Aujourd’hui, sa construction est une nécessité au vu des ambitions que s’est fixées le Niger pour son pétrole, au cours des prochaines années. En fait, le Niger prévoit de faire passer sa production quotidienne, selon les autorités, de 20 000 barils par jour, actuellement, à environ 110 000 barils par jour, à l'horizon 2021.
« Le Niger deviendra donc un acteur significatif sur le marché international, comparable au Tchad », a affirmé le ministre du Pétrole. Forts de cette projection, les volumes de brut vendus pourraient atteindre à leur tour les 90 000 barils/jour, a poursuivi le membre du gouvernement.
Une embellie qui sera bénéfique aux populations et permettra de mettre en place plusieurs infrastructures. Notamment, la construction de la Route de l’Unité, la construction d’un laboratoire nigérien d’analyse des produits pétroliers. Et aussi, des infrastructures financées par l’Etat, grâce aux retombées fiscales générées par les revenus du pétrole.