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Ouverture du 3ème Forum National sur la Protection de l’Enfant : «Les enfants dans la situation de conflits armés et de migration irrégulière : défis, réponses et perspectives», thème des assises

Publié le vendredi 13 juillet 2018  |  Le Sahel
Cérémonie
© aNiamey.com par David Zamblé
Cérémonie de lancement de la campagne régionale de communication pour le changement social et comportemental (SWEDD)
Mercredi 18 octobre 2017. Abidjan. Cérémonie de lancement de la campagne régionale de communication pour le changement social et comportemental (SWEDD) présidée par Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d`Ivoire. Photo: Madame Lalla Malika Issoufou, Première Dame du Niger.
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La Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou Mahamadou, Présidente de la Fondation Tattali Iyali, a parrainé la cérémonie d'ouverture des travaux du 3ème Forum National sur la Protection de l'Enfant. La cérémonie s'est déroulée, hier matin, au palais de congrès de Niamey en présence de plusieurs personnalités et des représentants des organisations non gouvernementales nationales et internaltionales partenaires du Niger.
Dans son discours d'ouverture des travaux, la marraine de cette édition, Dr Lalla Malika Issoufou Mahamadou, s'est tout d'abord réjouie d'être impliquée dans la cause de l'enfant, qui est « une thématique forte qui engage le présent et le futur de notre pays », a-t-elle dit. Cette cause, poursuit-elle, est centrale car un pays où les enfants ne sont pas protégés est sans aucun doute un pays sans avenir, c'est tout simplement un pays perdu.
C'est pourquoi, elle a invité les parents et l'ensemble des acteurs à une prise de conscience générale et inclusive des multiples difficultés auxquelles font face les enfants, afin de protéger leurs droits en toutes circonstances et en tous lieux. Elle n'a pa s manqué d'énumérer quelques unes de ces difficultés, notamment celles liées à l'alimentation, à l'éducation, aux soins et celles d'ordre psychologique et social, toute chose qui freine leur avenir.
« En protégeant les enfants, nos enfants, nous nous protégeons nous-mêmes. Du reste, les réligions révélées nous enseignent que l'enfant est un don de Dieu et que par conséquent son éducation est une obligation qui est attachée aux parents, aux gouvernants et à la communauté», a rappelé la Première Dame.
Elle a, ainsi, rendu un vibrant hommage au ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant pour cette heureuse initiative qui est à sa troisième édition, tout en se réjouissant des efforts concentis par l'Etat en matière de protection des droits des enfants dans notre pays. La Première Dame a relevé à cet effet la ratification par notre pays de la plupart des instruments juridiques internationaux et régionaux, notamment la Convention Internationale sur les Droits de l'Enfant et la Charte Africaine des Droits et du Bien-Etre de l'Enfant.
Au plan interne, a mentionné Dr Lalla Malika Issoufou, notre pays dispose depuis 2013 d'un document cadre de protection de l'enfant et tout recemment, en avril 2018 précisemment, l'adoption par le Gouvernement du projet de loi autorisant l'adhésion de la République du Niger à la Convention sur la Protection des Enfants et la Coopération en matière d'adoption internationale.
Ceci, dit-elle, traduit la ferme volonté du Président de la République, Chef de l'Etat, SE Issoufou Mahamadou, à assurer un environnement protecteur digne aux enfants de notre pays conformement aux engagements contenus dans le Programme de la Renaissance du Niger.
Elle a rappelé que le Président de la République, dans une de ces interventions, a souligné que « le Programme de la Renaissance du Niger aborde la question de protection de l'enfant à deux niveaux. Le premier est relatif au changement de mentalité et d'attitude adressé dans l'axe renaissance culturelle avec pour objectif une tranformation politique, économique et sociale de notre société. Le deuxième niveau est relatif à l'éducation et la santé avec pour objectif la scolarité universelle et une meilleure couverture sanitaire ».
«Il faut bien que l'enfant cesse d'être perçu comme une assurance vie pour subvenir aux besoins des parents à un âge avancé. Il faut qu'il cesse d'être perçu comme une source de main d'œuvre gratuite. Par contre, il faut que l'enfant soit (...) une charge pour les parents qui se doivent d'assurer son éducation, ses soins, sa protection et son développement », a déclaré la Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou Mahamadou.
Se prononçant sur le thème de ce 3ème Forum, la marraine de l'édition, Présidente de la Fondation Tattali Iyali, a souligné que c'est un thème d'actualité dans notre espace sahélo-saharien au regard de la situation liée aux défis sécuritaires et du phénomène de la migration irrégulière qui caratérise la zone. Ces défis accroissent la vulnérabilité des enfants qui, malgré et contre eux, font face aux trafics divers.
A cet effet, Dr Lalla Malika s'est réjouie de la création d'un mécanisme de convergence à travers l'adoption du cadre stratégique pour le renforcement des systèmes nationaux de protection de l'enfant, par les Chefs d'Etat et de
Gouvernement des pays membres de la CEDEAO. Un document axé sur cinq problématiques de la protection de l'Enfant, à savoir : les violences, y compris les violences physiques, psychologiques et émotionnelles ; le mariage des enfants ; le travail des enfants ; l'enregistrement des naissances ; et la mobilité des enfants.
Ainsi, dans la même lancée, la Première Dame a réitéré l'engagement des Premières dames de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel dans la mise en œuvre du cadre stratégique de la CEDEAO et de toutes les initiatives en matière de protection de l'enfant.
Elle a enfin formulé le vœu que ce forum soit sanctionné par des recommandations à permettront à notre pays d'enregistrer de nouveaux bonds en avant en matière de protection de l'enfant.
Pour sa part, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, Mme Elback Zeinabou Tari Bako, a souligné que le choix du thème de cette édition se justifie par le fait que ces dernières années, notre pays fait face aux attaques de groupes terroristes, faisant des milliers d'enfants orphelins, non accompagnés et séparés. Ce choix, dit-elle, vise ainsi à renforcer le système de protection des enfants dans notre pays.
Mme Elback Zeinabou Tari Bako n'a pas manqué, elle aussi, de rappeler les importants progrès enregistrés par notre pays en matière de protection de l'enfant. Elle a cité entre autres : l'adoption en 2013 de la Politique Nationale de Protection de l'Enfant axée sur la lutte contre les abus, violences et exploitations à l'égard des enfants ; l'adoption en 2014 de la loi 2014-72 portant organisation, attribution et fonctionnement des juridictions pour mineurs ; l'adoption en 2014 de la Politique Nationale de la Protection Juridiciaire et Juvénule ; la mise en place de plusieurs programmes communautaires (programme de protection à la base communautaire, l'initiative pour les adolescentes du Niger « Illimin ») ; l'élaboration et mise en œuvre du document portant restructuration des services de l'action sociale.
Malgré tous ces progrès, la ministre Elback Zeinabou Tari Bako a souligné que beaucoup de défis restent encore à relever en vue d'assurer une meilleure Protection de l'Enfant. Il s'agit, a-t-elle indiqué, de l'amélioration de la mise en œuvre des rôles et responsabilités des différents secteurs intervenant dans la Protection de l'Enfant ; le renforcement de la coordination au niveau central par la création d'un comité intersectoriel et d'un comité bilatéral Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant et Ministère de la Justice ; et la mobilisation des resssources, surtout humaines.
Elle a mentionné que ce forum est l'occasion pour les participants de se pencher sur les différents défis en vue de proposer des solutions adéquates. Il s'agit d'analyser les différentes composantes du système de protection de l'enfant dont entre autres les mécanismes de coordination multi-secteurs, les ressources humaines, financières et matérielles.
Prenant la parole à cette occasion, Mme Félicité Tchibindat, représentante de l'UNICEF au Niger, a saisi l'opportunité pour féliciter le gouvernement pour toutes ces avancées majeures qu'il a enregistrées au cours de ces dernières années en matière de protection de l'enfant au Niger. « La protection de l'enfant est une question fondamentale et complexe. Les abus, l'exploitation et la violence à l'endroit des enfants, la question du mariage des enfants, les enfants en contact avec la loi et ceux dans les conflits armés, la question émergente de la migration sont autant de facettes de la protection que nous devons adresser», a-t-elle indiqué.
Mme Félicité Tchibindat a saisi cette occasion pour décliner la nécessité pour une meilleure coordination et harmonisation des interventions des différentes structures, surtout dans un contexte où elles sont encore à renforcer aussi bien sur le plan matériel, financier et humain. « Les différents secteurs alliés de la protection doivent s'engager davantage dans un dialogue fort et constructif. Ils doivent mettre en place des mécanismes de collaboration qui permettront d'assurer la prévention et fournir une réponse adéquate pour tous les enfants le nécessitant », a déclaré Mme Félicité Tchibindat.
Elle a souhaité que ce forum servira d'opportunité d'éveil de conscience sur la nécessité impérieuse de systématiser la dynamique des réponses en faveur des enfants, en particulier ceux les plus vulnérables et à risques. La représentante de l'UNICEF a rendu un hommage au ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, au ministère de la Justice et au ministère de l'Intérieur qui témoignent une volonté manifeste pour la réalisation des droits de l'Enfant.
Elle a enfin réitéré l'engagement et la disponibilité de l'UNICEF à accompagner le gouvernement du Niger dans ses efforts pour la protection des droits des enfants.
Auparavant, le gouverneur de la Région de Niamey, M. Issaka Hassan Karanta, a prononcé un discours de bienvenue à l'ensemble des participants. Au nom de sa population, il s'est réjoui du choix de son entité administrative pour abriter les assises de ce forum. L'organisation de ce forum est soutenue par l'UNICEF, Word Vision, OIM et Save the Children.

Ali Maman(onep)
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