Airtel (Celtel sur la licence) a entrepris, depuis quelque temps, d’externaliser certaines activités liées à l’exploitation de sa licence. C’est dans ce cadre qu’elle a envisagé de vendre ses propres pylônes, processus qui l’a conduite à procéder à une évaluation des droits et taxes à acquitter. Les experts commis à cette tâche ont alors évalué lesdits droits et taxes à plus de 32 milliards de francs CFA ; suite à quoi Celtel est entrée en négociation avec le gouvernement à travers le ministère des Finances. Après avoir unilatéralement arrêté le montant de 10 milliards pour solde de tout compte, le ministre des Finances a instruit la Direction générale des douanes (DGD) et la Direction générale des impôts (DGI) à répartir ce montant en droits de douanes, de taxes et autres droits de mutation. La démarche n’a rien de surprenant pour un régime habitué à faire des cadeaux fiscaux aux entreprises de téléphonie cellulaire, mais le savoir est important pour des populations nigériennes pressées comme des citrons, harcelés de toutes parts pour payer des impôts et des factures dont les montants connaissent une hausse vertigineuse avec la loi de finances 2018. Et tandis qu’il procède à la fermeture des médias mal-pensants pour des impôts calculés sur des bases complètement erronées, Hassoumi Massoudou ouvre le robinet à Celtel. Nous y reviendrons en détails !