Niamey (Niger) - Le Syndicat national des conducteurs routiers voyageurs du Niger (SNCRVN) a déclenché ce lundi une grève de 48 heures impliquant tous les conducteurs des sociétés de transport privées de voyageurs à travers toute l’étendue du territoire national.
Suite à ce mouvement d’humeur qui bénéficie du soutien de la Confédération des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest, tous les bus de la vingtaine de compagnies de transport que compte le Niger sont immobilisés depuis ce matin, tant pour les voyages à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Après plusieurs lettres d’interpellation à l’endroit des responsables de leurs sociétés, les conducteurs routiers voyageurs du Niger ont décidé de passer à l’acte, même s’ils se disent ouverts au dialogue.
Selon Mamoudou Idé, secrétaire général du SNCRVN, la grève est motivée par notamment le refus des compagnies de transport de respecter le Code du travail, les licenciements abusifs, la discrimination dans le traitement salarial et le refus d’immatriculation de certains de leurs militants à la CNSS.
S’y ajoute que le SNCRVN dénonce surtout l’incrimination de ses militants lors des découvertes de produits illicites dans les soutes des bus ou au cours des envois, alors même que le chargement des bagages, selon Mamoudou Idé, ne relève pas de la responsabilité des conducteurs.
Le Niger possède l’un des parcs de véhicules de transport de passagers les plus étoffés et des plus modernes de la sous-région.
Ses compagnies de transport convoient chaque année plusieurs millions de voyageurs à travers le pays et dans la sous-région ouest africaine.