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Visite du ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions : S’enquérir du fonctionnement des institutions de la République
Publié le vendredi 18 octobre 2013   |  Le Sahel


M.
© Autre presse par DR
M. Yahouza Sadissou avec les membres de la cours constitutionnelle


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Le ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions, M. Yahouza Sadissou, a effectué hier, une série de visites qui l’a conduit successivement à la Cour Constitutionnelle et à la Commission Nationale des Droits Humains. L’objectif de ce déplacement du ministre vers ces Institutions de la République est de décliner son ambition, sa volonté, son engagement et sa détermination à travailler de concert avec ces services de l’Etat en vue d’atteindre l’une des priorités du Président de la République, consistant à avoir des institutions fortes et crédibles. En effet, cette idée défendue par le Président de la République constitue sans nul doute le socle de la démocratie.

A la Cour constitutionnelle, la délégation ministérielle a été accueillie par la présidente de cette institution, Mme Abdoulaye Kadidiatou Ly et ses proches collaborateurs, avant de se retrouver dans la salle de réunion pour échanger sur la composition, les compétences et les modes de saisine de la Cour. Selon la présentation qui a été faite au ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions, la Cour constitutionnelle comprend sept membres âgés de 40 ans au moins. Dans cette composition, il y a deux personnalités ayant une grande expérience professionnelle en matière juridique ou administrative dont une est proposée par le Président de la République et l’autre par le bureau de l’Assemblée Nationale. En outre, les membres de la Cour sont nommés pour 6 ans par décret du Président de la République.
En ce qui concerne la compétence de la Cour, elle a été définie à l’article 120 de la Constitution de la 7ème République. Cette Cour constitutionnelle est la juridiction compétente en matière institutionnelle et électorale. Quant à la saisine de la Cour, le conseiller Naré Oumarou a précisé qu’elle est obligatoire lorsqu’il s’agit des lois organiques avant leur promulgation. Par ailleurs, la Cour constitutionnelle a prévu un dispositif au regard de ce qui s’est passé pour dire qu’on ne doit pas jeter de discrédit sur les décisions rendues par cette institution de la République.
Intervenant pour sa part, le ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions, M. Yahouza Sadissou, a indiqué que pour avoir des institutions fortes et crédibles, le gouvernement a élaboré un programme dénommé ’’programme de renforcement des acteurs institutionnels’’. A travers ce programme, un des aspects principaux consiste à créer un cadre d’échange entre les institutions et les citoyens, parce que beaucoup de Nigériens ne connaissent pas les attributions de la Cour constitutionnelle. Pour que les institutions de la République soient visibles, ’’nous allons proposer, l’année prochaine, d’organiser une journée portes ouvertes des institutions. Ces dernières vont ouvrir leurs portes aux citoyens pour qu’ils puissent poser des questions afin de comprendre leur fonctionnement. Le ministre a annoncé aux membres de la Cour constitutionnelle qu’il sera incessamment soumise au gouvernement et aux partenaires, une déclinaison des voies et moyens permettant d’atteindre l’objectif de son département ministériel. Cet objectif est d’avoir une grande visibilité de nos institutions.
A propos des conditions de travail des agents de ces institutions, le ministre a précisé qu’il y a le projet de loi introduit par le gouvernement à l’Assemblée Nationale. Dans ce projet de loi, il est prévu l’amélioration des conditions de travail de toutes les institutions.
La deuxième étape de la visite du ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions a été la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) située sur la route de l’aéroport. Après les salutations d’usage, le président de la CNDH, M. Khalid Ikiri, a souligné que ’’ la CNDH est une commission transversale parce que les droits humains se vivent au quotidien par tout le monde. C’est à juste titre que parmi les institutions, les Chefs d’Etat et de gouvernements en fassent une de leurs premières préoccupations dans une perspective de la rendre forte.
’’Cependant, elle a un coût dans la mesure où le budget que nous avons présenté au Ministère des Finances a été quasiment coupé en deux. Cela veut dire que la démocratie aussi a un coût qu’il faut mettre pour véritablement en sentir les conséquences, vivre au quotidien les bienfaits du respect des droits humains’’, a-t-il déclaré avant de suggérer au ministre de multiplier encore les initiatives.
Au niveau de cette institution, il a été prévu un certain nombre d’activités au cours du mandat de ceux qui ont sa charge actuellement. Certaines activités sont liées à la visibilité de la CNDH. Mais dans l’immédiat, elle veut surtout rendre justice aux agents de cette commission qui, deux (2) ans durant, n’ont pas perçu leurs avantages. D’autres problèmes liés notamment à l’exigüité des locaux et au manque de matériel ont été soulevés par le président de la CNDH au ministre.
A la Cour Constitutionnelle, tout comme à la Commission Nationale des Droits Humains, le ministre Yahouza Sadissou a insisté sur la création d’un cadre de dialogue et de concertation entre les institutions de la République et les citoyens, notamment des actions de sensibilisation permanentes, car ’’aucune démocratie au monde ne pourra fonctionner tant qu’elle n’aura pas été sous-tendue par le respect des droits humains’’, a-t-il conclu.

Hassane Daouda

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