Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Indépendance : Maradi accueille la 2ème édition de fête de l’arbre sur fond de business en berne

Publié le jeudi 2 aout 2018  |  Agence Nigerienne de Presse
Fête
© Autre presse par DR
Fête tournante de la République à Maradi : Imposant défilé civil et militaire en présence du Président Issoufou Mahamadou
Comment


Maradi (ANP) – Maradi considérée comme la capitale économique du Niger accueille le vendredi 3 Août la 2ème édition de la fête tournante de l’arbre qui marque le 58 ème anniversaire de l’indépendance du pays dans un contexte où l’économie régionale fait les frais du tour de vis du Nigeria voisin et les mesures de réformes anti-fraude en cours au plan national.
Dans cette partie Sud Est du pays, la vie économique est en grande partie, dominée par les transactions commerciales avec le Nigéria, la puissance économique sous-régionale, le business rimant avec le transit des produits de grande consommation et la fraude des produits nigérians.
Les nombreux et grands entrepôts qui dominent le paysage aussi bien dans la commune de Dan Issa (ville frontalière) que dans la ville de Maradi sont le marqueur de l’activité du transit jadis florissante.
Aujourd’hui, les transactions sont en berne du fait contexte économique mondial, de la chute du cours du pétrole dont le Nigeria est un des grands producteur mais surtout à cause des nouvelles mesures drastiques mises en route par les autorités nigérianes.
En effet, l’économie du Nigéria repose pour l’essentiel sur les recettes du pétrole dont ce pays est l’un des plus grands producteurs du monde. La chute du prix de l’or noir sur le marché a eu une conséquence néfaste sur l’économie de ce pays, entrainant du coup la dépréciation de la monnaie locale, la Naira. Cette dépréciation a été si brutale que la Naira a perdu la moitié de sa valeur. Conséquences, les exportations vers le Nigéria de nos produits agropastoraux, notamment le bétail et les cultures de rente ont baissé de manière vertigineuse.
Les autorités du Nigéria ont mis en place une nouvelle politique économique qui vise à redorer le blason de l’économie de ce pays dont dépendent aussi celles de plusieurs pays limitrophe. Les mesures prises sont entre autres, la mise sur pied d’un contrôle rigoureux des échanges avec l’extérieur, l’autorisation de l’exportation du ciment du Nigéria vers les autres pays, l’interdiction d’entrée sur le sol nigérian de 40 produits de grande consommation dont l’huile végétale, le sucre, le riz, les pâtes alimentaires , entre autres.
Conséquences : le transit qui fait vivre les Maradaoua se tarit et le marché national est inondé par les produits nigérians avec les petits commerçants nigérians traversent notre frontière commune avec des produits agro-sylvo-pastoraux, le tout avec pour résultat la perte du pouvoir d’achat des producteurs nationaux, la baisse des activités de transit et le manque à gagner pour le trésor public
Autre raison, la relance des activités du port de Lagos avec l’amélioration de la sécurité a impacté négativement le transit en provenance du Niger via Cotonou considéré jusqu’ici comme un corridor sécurisé.
Saisissant l’enjeu économique, le Bénin a aussi viabilisé et sécurisé ses voies menant au Nigéria afin de mieux profiter du trafic des marchandises destinées au Nigéria, débarquées au port de Cotonou. Le Bénin a en plus accordé aux commerçants des facilités notamment à travers la Taxe Spéciale d’Exportation qui est largement avantageuse que ce que propose le Niger. En plus, le corridor béninois constitue un raccourci aux commerçants en leur évitant le long contour qui va de Cotonou à Maradi, avant de rentrer au Nigéria.
Ce n’est pas tout, le transit fait aussi les frais des mesures d’assainissement opérées par le gouvernement nigérien à travers notamment la’’ powerisation’’ du contrôle douanier.
En effet, ce secteur est longtemps resté sans contrôle de l’Etat, donnant aux acteurs une large marge de manœuvre à telle enseigne que la profession fut envahie par des opérateurs de tous acabits.
Le coup de balai a permis de mettre à nu des cas de fausses déclarations en douane, des déversements sur le marché local des produits destinés au transit et de sanctionner les auteurs (Douaniers, commerçants et transitaires).
Selon M. Mamane Rabiou, déclarant en Douanes, toutes les mesures prises par les autorités du Nigéria et les réformes apportées par le Niger sont d’une très grande utilité, car cela a permis de savoir qui fait quoi dans ce milieu. « Maintenant, il est nécessaire d’assoir un mécanisme de concertation entre acteurs, c'est-à-dire, les douaniers, les transitaires et les commerçants. Car les décisions unilatérales du gouvernement ont un impact certain sur la profession de déclarant en Douane. Pourtant, nous sommes appelés à travailler la main dans la main avec la douane » a-t-il fait constater.
En dépit de tous ces facteurs à première vue contre productifs pour les recettes douanières, on se veut rassurant à la direction régionale de douane de Maradi.
On explique que la douane est passé du système douanier automatisé++, au Sidonia World, un système qui permet à l’Etat du Niger de mieux sécuriser les recettes douanières.
Selon le Directeur Régional de Douanes de Maradi, M. Amadou Djimaraou, l’informatisation sauvegarde et sécurise mieux les recettes en mettant fin à toute manipulation directe de l’argent par les agents des douanes.
Il n’y a aucune déperdition de recette, l’interconnexion permettant à un agent basé par exemple à Niamey de suivre toutes les opérations effectuées dans n’importe quel poste de douanes du pays, explique-t-on.
L’ancienne formule qui veut que le douanier soit en contact direct avec le commerçant et que souvent, le dédouanement se fait par simple arrangement, est révolue, l’opérateur verse directement les taxes et autres droits à une banque, SONIBANK et ne remet au douanier que les pièces justificatives de ses versements, détaille M. Djimraou.
« Aujourd’hui, nous sommes dans la logique de mettre l’Etat dans ses droits avec toutes ces mesures qui réduisent drastiquement les risques de manipulation et de détournement des deniers publics », rassure le responsable régional de douane de Maradi.

Par Amadou Tiémogo
AT/CA/ANP – 002 août 2018
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment