On parle de plus en plus souvent d'une possible reprise en main du MNSD-Nassara par l'ex-Président Tandja Mamadou. Ce que l'on sait avec certitude, c'est que celui-ci désapprouve au plus haut point, les forces tendant à désunir le parti politique qui l'a propulsé au pouvoir, et l'y a maintenu durant deux mandats, c'est-à-dire, dix ans.
En clair, les Albadé Abouba et autres Alma Oumarou ne sont plus en odeur de sainteté auprès de lui et de ses fidèles.
Face à la situation actuelle, le "Vieux" est le seul, pensent certains, à même de recoller les morceaux cassés. Et plus encore, bon nombre de militants du MNSD-Nassara, envisagent qu'il soit leur candidat pour les présidentielles de 2016. Ce dernier souhait semble irréalisable, si l'on se fie à l’article 47 de la Constitution qui stipule, à son alinéa 2 : « en aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels ou proroger le mandat pour quelque motif que ce soit».
Pour certains exégètes de la loi fondamentale, il faut comprendre : deux (2) mandats consécutifs seulement, il manque ce petit mot « consécutif » qui aurait tout changé. En l'état, on ne peut que lire : en aucun cas.
Autrement dit, deux mandats, en tout et pour tout, dans le meilleur des cas, et rien après. Tandja Mamadou de ce fait est devenu inéligible à des présidentielles au Niger, puisqu'il a déjà accompli ses deux mandats. Il reste que, s'il prend en main, d'une façon ou d'une autre, le MNSD Nassara, la nouvelle donne ferait sensiblement bouger les lignes. Voire, créerait une dynamique de refondation du Parti. A n'en pas douter un tel projet passerait aux yeux du pouvoir en place comme une déclaration en bonne et due forme. Dès lors, tous les coups bas dejà « permis » gagneront en intensité jusqu'à la chute définitive d un camp. Lequel ? Nous n’en savons rien.