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4 ans après, la loi anti sachets plastiques au Niger butte contre des résistances

Publié le mardi 7 aout 2018  |  Agence Nigerienne de Presse
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© Autre presse par DR
Le Niger interdit la production, l`importation, la commercialisation, l`utilisation et le stockage des sachets et des emballages en plastique souple à basse densité
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Niamey - Le Niger qui a célébré le 3 Août dernier le 58ème l’anniversaire de son indépendance couplée à la 43 édition de la fête de l’arbre dédiée à l’environnement dispose depuis novembre 2014 d’une loi anti sachet pastique mais qui butte contre des multiples résistances.
La loi interdisant la production, l’importation, la commercialisation, l'utilisation et le stockage des sachets et emballages en plastique à basse densité au Niger avait été adoptée en 2014 et suivie de certains décrets d’application.

On se rappelle en son temps, l’Assemblée Nationale avant l’adoption de cette loi écologique fut obligée de machine arrière et le laisser le temps aux ‘’concertations’’ sous la pression d’un groupe des commerçants-manifestants.

Son adoption fut précédée des larges consultations avec les acteurs concernés et des études au fond au niveau de deux commissions permanentes à savoir celle de développement rural et environnement et la commission des affaires économiques.
Le tout avait été suivi des missions de sensibilisation et de vulgarisation sur la nouvelle loi. Aujourd’hui, 4 après, force est de constater que l’application de la loi anti pastique n’est toujours pas effective.
Certains commerçants prétextant l’absence des mesures d’accompagnement font la résistance, arguant que ‘’la cherté des sachets biodégradables et ‘’leur inadaptation pour certains produits tels les frais’’ pour justifier le contournement de la loi. Ils affirment aussi que le Gouvernement n’a pas pris les dispositions nécessaires pour leur reconversion.
On ignore la réaction des autorités par rapport à cette accusation mais on sait que des rencontres ont été organisées avec les opérateurs économiques, l’objectif est de s’accorder sur l'application de ladite loi afin de mettre fin aux activités allant de la production à l'utilisation et la commercialisation des sachets plastiques compte tenu de leurs impacts socioéconomiques et environnementaux.
De même l’échéance de la période moratoire accordée aux importateurs a été prorogée, le souci étant de donner du temps aux opérateurs afin de leur permettre d'écouler les stocks existants, tout en interdisant toute importation.
Mais, rien n’a pas changé dans l’application de cette loi, les contrebandes à travers les longues frontières poreuses du Niger alimentent le marché de pastique. L’utilisation de ces emballages illégaux continue en ville comme en campagne dans une impunité totale, mettant en péril l’environnement et les productions agropastorales.
Selon les statistiques, les déchets plastiques constituent 20% des déchets de la Ville de Niamey. Outre leur impact environnemental, les plastiques sont une des causes de décès des animaux et de mauvaise production agricole, ‘’les plastiques empêchent l’infiltration des eaux et sont source de la dégradation de fertilité des sols, leur ingestion tuent les petits ruminants, explique-t-on.

Le Niger est un pays sahélien en proie aux aléas du changement climatique avec les sécheresses récurrentes qui alimentent la crise alimentaire.
Cette loi a pour but de contribuer à faire face à la pollution et à créer un cadre de vie approprié pour les populations nigériennes. Elle prévoit des mesures draconiennes à l’encontre des contrevenants à savoir l’importateur, le transporteur, le stockeur, le vendeur et aussi…le citoyen-consommateur qui est l’utilisateur.

KPM/CA/ANP
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