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Séminaire régional sur la lutte contre le Cancer en Afrique à Ouagadougou (Burkina Faso) Dr Lalla Malika Issoufou plaide pour l’équipement du Centre National de Lutte Contre le Cancer de Niamey

Publié le mardi 7 aout 2018  |  Le Sahel
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© Autre presse par DR
La 1ère Dame du Niger, Dr Malika Issoufou
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Un séminaire régional de Haut niveau sur la sensibilisation à la lutte contre le Cancer et les Programmes de Plaidoyer dans les Etats membres du Groupe Afrique de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) s'est tenu du 1er au 2 août dernier à Ouagadougou, au Burkina Faso. La Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou a pris part à ce séminaire, où elle a présenté la situation au Niger, ainsi que les actions que mènent l'Etat et la Fondation Tatali Iyali, avant de lancer un vibrant plaidoyer pour l'équipement du Centre national de lutte contre le Cancer de Niamey. Organisée en collaboration avec l'OCI et la Banque Islamique de Développement (BID), la rencontre de Ouaga qui a pour thème « Un engagement solidaire pour lutter contre le Cancer », se veut une suite à l'engagement pris par les Premières Dames en avril 2016, à İstanbul, en Turquie, où, en marge du 13ème Sommet de l'OCI, s'est tenue une session spéciale sur le leadership des Premières Dames dans le domaine de contrôle du cancer dans les Etats membres.
Intervenant à cette rencontre de haut niveau, la Première Dame a qualifié le cancer de ''problème majeur de santé publique, qui suscite à la fois inquiétude et désarroi, un
phénomène insidieux, multiforme et ravageur''. C'est pourquoi, elle a salué l'initiative de la rencontre et a remercié la Première Dame du Faso Mme Sika Kaboré, l'OCI et la BID pour l'appui à cette initiative. Médecin de formation, Dr Lalla Malika Issoufou sait mieux que quiconque, les ravages que cause cette maladie. « Le cancer est insidieux parce qu'il gangrène dans le plus grand silence l'organisme humain ; dans de nombreux cas, le patient s'en rend compte tardivement, lorsqu'il n'y a pratiquement pas de chance de survie. Il est insidieux parce qu'il n'épargne aucun organe» a-t-elle relevé.

Présentant la situation de notre pays, la Première Dame a souligné qu'au Niger, les cancers les plus fréquents sont ceux du foie, du sein, du col utérin, de la vessie, de la prostate, les lymphomes non hodgkinien et la leucémie. Citant des statistiques officielles, Dr Lalla Malika a précisé que la progression de l'incidence au Niger, fait ressortir, selon l'OMS : 56,3 cas pour 100.000 femmes en 2008 ; 71 cas pour 100.000 femmes en 2012, avec 4.600 décès en 2014. Par ailleurs, il est à noter que 52 % de ces décès concernent les femmes. Pire, « la seule évocation du cancer au Niger réduit le patient et sa famille à la fatalité » déplore la Première Dame qui a tenu à exprimer sa solidarité à l'endroit de tous ceux qui souffrent en silence des affres de cette maladie.
Face à la maladie, le Gouvernement du Niger a, sous l'impulsion du Président de la République, Chef de l'Etat,
Issoufou Mahamadou, pris diverses mesures visant à inverser radicalement la tendance et donner espoir aux patients et à leurs familles. Dr Lalla Malika Issoufou, cite entre autres mesures, le programme de lutte contre les maladies non transmissibles; la création d'un centre national de lutte contre le cancer ; la gratuité des prestations liées aux cancers féminins et des enfants de 0 à 5 ans ; l'adoption de la loi anti-tabac et son décret d'application ; la création au niveau communautaire du cadre «Ecole des maris » qui est un espace de réflexions et de décisions pour des maris modèles désireux d'entrainer d'autres maris à favoriser l'accès des femmes aux soins, conseil et assistance professionnelle dans le domaine de la santé et améliorer la fréquentation des structures sanitaires pour elles et leurs enfants.

La Fondation Tattali Iyali de la Première Dame s'est aussi engagée à accompagner le Gouvernement dans cette lutte noble. C'est ainsi qu'elle a initié un Plan Cancer 2017-2021 ;
l'organisation des campagnes de sensibilisation et de dépistage des cancers, principalement ceux du col de l'utérus et du sein, sur l'ensemble du territoire national ; l'introduction du vaccin contre le virus de l'hépatite B et le HPV chez les jeunes filles ; le don d'un célioscope et la formation des formateurs sur la prise en charge du cancer avec l'appui de la Fondation Lalla Salma du Maroc. La Première Dame s'est félicité du fait que les campagnes de sensibilisation ont eu un fort impact car elles ont permis d'améliorer significativement la prise en charge et de réduire conséquemment la prévalence du cancer. « L'ambition du Niger est d'accélérer le démarrage effectif du Centre National de Lutte contre le Cancer, non seulement pour renforcer le dispositif de prise en charge mais aussi pour réduire les coûts des évacuations sanitaires qui s'élèvent aujourd'hui à plus de 8 milliards de FCFA par an » a précisé Dr Lalla Malika Issoufou.

Mais pour y arriver, un certain nombre de défis doivent être relevés, estime la Première Dame. Ils sont liés aux ressources humaines qualifiées pour une prise en charge plus efficace du cancer, des ressources financières pour la mise en œuvre des programmes de lutte contre cette pathologie et notamment l'acquisition de matériels adéquats de colposcopie pour rendre efficace l'approche «dépister- traiter» pour certains types de cancer du col utérin dans les principaux centres de santé du pays. «Je profite également de l'opportunité qu'offre cette tribune, pour lancer un appel pressant à l'endroit des partenaires pour que le Centre National de Lutte contre le Cancer créé par le Niger soit équipé afin que le Cancer ne soit plus perçu par les populations comme une fatalité, une condamnation à mort certaine» a-t-elle déclaré.

Pour rappel, les Premières Dames se sont engagées, à travers la Déclaration issue de la session d'İstanbul, à encourager et à participer activement à la promotion des programmes de sensibilisation au cancer dans leurs pays respectifs. Elles se sont également engagées à donner la priorité à la prévention et au contrôle du cancer dans les programmes de santé, aux côtés de leurs époux aux niveaux national et international, à travers une approche multisectorielle.

Siradji Sanda(onep)
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