Le bilan du choléra qui sévit depuis juillet dans le département de Madarounfa, région de Maradi (centre du Niger), s'est alourdi à onze morts sur un total de 800 personnes affectées, a appris mardi Xinhua auprès du ministère nigérien de la Santé à Niamey.
Selon un dernier rapport de la direction de la surveillance et de la riposte aux épidémies du ministère de la Santé, l'épidémie touche neuf centres de santé dans le département de Madarounfou avec 800 cas dont onze décès, soit un taux de létalité de 1,4%.
Le bilan précédent faisait état de quatre décès sur 123 personnes contaminées à la date du 17 juillet dernier.
Les femmes (54% des patients) et les enfants de la tranche d'âge de 15 ans et plus (372 cas), sont les couches les plus affectées par l'épidémie, indique-t-on.
Tous les patients sont pris en charge au niveau du district sanitaire du département. Une cellule de veille a été mise en place pour faire le point de l'épidémie, au jour le jour, et diffuser des messages de sensibilisation à l'endroit de la population, a rassuré la direction régionale de la santé.
Le choléra est une maladie bactérienne provoquant de graves diarrhées et qui se transmet à travers l'eau. Il est apparu pour la première fois au Niger en 1971. Depuis 1990, la tendance générale montre une augmentation annuelle de la fréquence et de l'échelle des épidémies. Entre 1994 et 2016, la surveillance épidémiologique a rapporté 23 740 cas avec 1 064 décès, soit un taux de létalité élevé de 4,5 %, selon les statistiques officielles.