Déclaration de presse du Cadre de concertation et d’actions citoyennes
Après une large concertation interne, les organisations de la société civile nigérienne, regroupées au sein du cadre de concertation et d’actions citoyennes, plus que jamais déterminées à jouer leur rôle de défense des droits humains et des valeurs de la démocratie, font la déclaration suivante :
Considérant que les autorités en place ont exprimé clairement, et ce depuis plusieurs mois déjà, leur détermination à ne rien céder sur les revendications légitimes de la société civile et des citoyens portant principalement sur la loi de finances 2018, le respect des principes et valeurs de l’État de droit et de la démocratie ainsi que la préservation de la souveraineté nationale;
Notant le choix du régime en place de répondre aux revendications légitimes de la société civile et des citoyens d’abord par des marches et des meetings organisés à grands frais et à coup de spots publicitaires mensongers, puis par des interdictions systématiques de manifestions, des occupations des locaux des organisations de la société civile, des arrestations massives de militants et responsables associatifs et des manœuvres d’intimidation à l’endroit des médias indépendants;
Constatant que les autorités en place persistent à nier les conséquences graves des mesures fiscales contenues dans la loi de finances 2018 sur les conditions de vie des ménages nigériens dont une large frange peine déjà à subvenir à ses besoins de base, particulièrement en cette période de soudure aggravée par des inondations entrainant des pertes en vies humaines, des dégâts considérables sur les habitations, le cheptel, les cultures et les infrastructures routières;
Constatant que fort du soutien de certaines institutions financières internationales, notamment le Fonds monétaire international qui lui a inspiré les mesures antisociales contenues dans la loi de finances 2018, et de certaines puissances impérialistes, notamment la France et les pays membres de l’Union Européenne, qui voient en lui un partenaire idéal dans la lutte contre la migration dite irrégulière et le terrorisme, le régime en place n’a aucune intention de prendre en compte les préoccupations des citoyens, ni même de lever les entraves à l’exercice des droits et libertés consacrés par les instruments juridiques internationaux et la Constitution du 25 novembre 2010;... suite de l'article sur Autre presse