Les musulmans du Niger fêtent l’Aid el Kebir dans la sobriété

Publié le mercredi 22 aout 2018 | Agence Nigerienne de Presse

© Autre presse par DR
Célèbration de l’Aïd El Kabîr ou Fête du Mouton

Niamey - Les musulmans nigériens célèbrent le mercredi 22 août l’Aïd El kébir ou la fête du sacrifice du mouton dans la simplicité en souvenir au geste du prophète Ibrahim qui voulut en signe de soumission à Allah immoler son fils auquel fut substituer un bélier sur ordre de Dieu.

A la veille de cette grande fête de la communauté musulmane, les rues de Niamey ont par endroit pris les allures d’un vaste enclos en plein air dans une cohue des bêtes, des automobiles, des piétons et des vendeurs saisonniers de condiments et d’outillage de l’Aid – couteaux, nattes, fourches, etc.-
Défiant l’arrêté municipal interdisant la divagation des animaux en ville et le soleil de plomb en cette saison, certain revendeurs s’aventurent au-delà des sites autorisés à la recherche des clients peu pressés.

Au niveau des marchés de bétail intramuros, les étalages parallèles et les marchés d’occasion n’ont rien entamé de leur ambiance : cris des animaux, plaintes des bêtes encordées et jetées dans les coffres des véhicules, éclats de voix des marchands et des clients, hélements des incontournables dilali ou intermédiaires payés à la tâche, apostrophes des vendeurs multiservices….

Les marchés de Niamey sont pleins de moutons provenant des villages environnants et du Mali voisin et ils existent pour toutes les bourses.
Au marché à bétail de koiratégui, périphérie de Niamey, il ya un important arrivage de béliers en provenance du Nord Mali,.
Gouba , un quinquagénaire habitant du quartier est tout souriant, il vient de faire une très bonne affaire en effet il vient d’acquérir son mouton de tabaski à « 25 000 f CFA tandis que j’étais très anxieux à l’approche de la fête tabaski ; j’ai appris que les moutons couteraient chères cette année jusqu’à 150 000 f CFA mais je viens d’avoir le mien à 25 000 par la grâce de DIEU ,le miséricordieux le restant de mon argent servira à subvenir aux autres dépenses de la tabaski », s’avance-ti-il.

Quant à Moussa, revendeur sur ce marché, il assure « les moutons sont disponibles, et sont de toutes les bourses, allant de 20 000 f CFA jusqu’à 500.000 FCFA’’.
Selon ce revendeur, le marché est bondé de moutons et les enclos sont tous occupés, ce qui explique que d’autres revendeurs se promènent avec les animaux dans les rues de la capitale malgré l’interdiction des autorités municipales. Celles ci tolèrent les vendeurs ambulants qui se démènent dans les rues ».

Issa un client rencontré au marché à bétail de Tallagué, Est de la ville, « ce qui explique la cherté relative des moutons est que dés le début du mois c’est que les revendeurs sont habitués aux achats en gros par des organisations non gouvernementales et les associations caritatives qui ne lésinent pas sur le prix des animaux.’’

La saison de leurs achats est presque terminée, retour donc à la vérité des prix ou la tabaski passera et laissera le revendeur à la merci des bouchers et d’autres spéculateurs plus véreux, pronostique-t-il.

Pourtant, la Tabaski sourit à Soumaila un revendeur venu de la localité de Zéban fiti qui affirme à l’ANP avoir presque écoulé la totalité de ses moutons « il ne me reste plus que 2 moutons à vendre d’ici le magrhib, la prière de tombée de nuit je compte rentrer au village pour fêter en famille. », espère-t-il.

Généralement, l’appétit d’ogre des intermédiaires, des grossistes et autres revendeurs alimente la spéculation des prix, au mépris de la loi du marché, on constate que les produits sont en grande quantité mais ils restent hors de portée de la majorité des fidèles.
En prélude à cette cherté virtuelle, le Ministre du commerce en compagnie des syndicats de commerçants a effectué le lundi 20 août des visites sur certains marchés de Niamey pour en dissuader les auteurs.

Cette année, les tabaski-businessmen sont restés sur leur …faim.

MHM/CA/ANP – 0071 Août 2018

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