Près de 2,4 millions de personnes ont fait le pèlerinage à la Mecque, à l’occasion du premier jour de l’Aïd al-adha, une fête celebrée par les musulmans dans le monde entier.
C’est à la fin du pèlerinage annuel à la Mecque, le Hajj, que commence l’Aïd al-Adha, la fête la plus importante pour des millions de musulmans a travers le monde.
Cette année, elle a commencé le mardi 21 août et dure trois jours. Mais la durée varie selon les pays : au Proche-Orient par exemple, les célébrations durent quatre jours, en Afrique de l’Ouest, deux jours, alors qu’en Arabie Saoudite les fêtes se poursuivront jusqu’au dimanche 26 août.
La fête du sacrifice a lieu cinquante jours après la fin du ramadan. Elle porte plusieurs noms, selon les pays.
Dans les pays du Proche- et Moyen-Orient et au Maghreb, on dit "Aïd al-Adha" ou "Aïd el-Kebir", la grande fête.
En Afrique subsaharienne francophone, on parle le plus souvent de "tabaski". Ce mot se serait répandu par le wolof (langue parlée au Sénégal, car ce pays faisait office de référence en matière de religion sous la colonisation française. L’islamisation du Sénégal remonte au XIè siècle.
De nombreux historiens estiment que le mot "tabaski" serait un dérivé du mot qui désigne le "printemps" en Mauritanie, "tifeski".
Un mot qui aurait voyagé grâce aux Maures, (des Touaregs arabisés), et proviendrait peut-être du mot latin "pasqua", lui-même originaire de l’hébreu "pesakh", la Pâques.
L’Aïd el-Kebir commémore la soumission d’Abraham dans l’Ancien Testament. Abraham accepte de sacrifier son fils à Dieu pour prouver sa foi. Mais son fils est sauvé au dernier moment par l’ange Gabriel et c’est un mouton qui est sacrifié à la place de l’enfant… d’où le nom de "fête du sacrifice" qui est aujourd’hui encore considérée comme un moment de partage.
Pour en savoir plus sur la façon de choisir le jour de début et de la durée de la fête, nous avons contacté l’imam Aboubacar Ibrahim de Niamey. Il nous a expliqué que la date de la tabaski est fixée en fonction des observations de la lune estimant qu'il n'est "pas étonnant qu’au Niger, on ne voie pas la lune au même moment qu’en Arabie Saoudite, qui est à plus de 5000 kilomètres".