Le bureau régional à Dakar du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) vise une approche « inclusive » en Afrique de l’Ouest et centrale, en passant par les chefs religieux pour relayer son message. L’objectif : lutter contre les violences sexuelles, défendre l’égalité des sexes, mais aussi l’accès à la santé sexuelle et reproductive. En clair : informer les imams et les prêtres sur les impératifs du « dividende démographique » et du contrôle des naissances.
Comment tirer parti du dividende démographique, cette étape tant attendue en Afrique, qui voit l’arrivée massive de jeunes sur le marché du travail tirer de façon mathématique la croissance économique ? Ce « dividende », qui n’a rien d’automatique, suppose aussi la réduction des personnes à charge pour ces actifs, enfants comme personnes âgées.
Or, le niveau de fécondité reste très élevé en Afrique de l’Ouest et centrale, avec des indices de 5,5 et 4,9 enfants par femme, allant jusqu’à un pic de 7,2 au Niger et près de 6 enfants par femme au Tchad et au Mali. En outre, la fécondité des adolescentes, 128 naissances pour 1 000 adolescentes, y est la plus forte au monde, conséquence à la fois du mariage précoce et de l’accès difficile à la contraception. En cause, les réticences culturelles et religieuses à avoir recours au planning familial.... suite de l'article sur RFI