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Insécurité urbaine à Niamey : La ceinture verte, en passe de devenir un refuge pour les malfrats

Publié le mardi 28 aout 2018  |  Le Sahel
Ceinture
© Autre presse par DR
Ceinture verte de Niamey
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Le constat est amer. La ceinture verte de Niamey devient de plus en plus infréquentable pour les citoyens de la capitale. Pour être plus exact, il faut dire que depuis quelque temps, cette immense étendue verte de Niamey est redevenue dangereuse. Du moins dans sa partie frontalière avec les quartiers Bassora, et Niamey 2000. En effet, des attaques à main armée contre de paisibles citoyens sont régulièrement enregistrées dans cet espace vert transformé par les malfrats en un véritable refuge de voyous de tout acabit.
Vendredi dernier, un jeune habitant du quartier Niamey 2000, qui se déplaçait tranquillement sur sa moto, a été violemment pris à partie par une bande d’agresseurs armés. Après l’avoir mortellement blessé à la machette, ils se sont évanouis dans la nature avec sa moto qu’ils ont lâchement emportée comme un butin de guerre. Le meurtre de ce jeune homme vient rappeler celui d’un jeune enseignant tué sur les mêmes lieux et dans les mêmes circonstances alors qu’il était à quelques heures seulement de convoler en justes noces. Un crime odieux qui a plongé la ville de Niamey dans un profond émoi. Et là aussi le seul mobile apparent était la moto sur laquelle il roulait.
Usant du même modus operandi, les assassins ont emporté la moto du jeune homme après l’avoir froidement défenestré. Le décompte macabre en ces lieux est loin d’être exhaustif. Car selon plusieurs témoignages des riverains de la ceinture verte, des citoyens à moto ou même en voiture font souvent l’objet d’agression des bandits. Cette cascade d’agressions armées est surtout perceptible pendant la saison des pluies. On se rappelle qu’il ya quelques années de cela, au temps fort de l’insécurité dans la zone, il a été intimé l’ordre aux propriétaires terriens de s’abstenir de semer du mil dans la ceinture verte pour éviter qu’elle ne devienne un repère de malfaiteurs.
Cette consigne a été suivie en partie, et une accalmie s’y est installée. Mais cette année, on observe une reprise totale des attaques à main armée et des crimes qui en découlent, dans la ceinture verte. Le nombre de personnes tuées ces trois derniers mois en ces lieux, illustre à suffisance la gravité de la situation : il règne un climat de grande insécurité dans la ceinture verte. Une insécurité qui endeuillent des familles et qui crée un sentiment de peur au sein de la population de ces quartiers environnants. Cela rappelle d’ailleurs la sombre période du quartier Golf de Niamey. Blotti dans la ceinture verte, le quartier Golf s’est révélé être un véritable gite pour voyous opérant dans la capitale. En effet, il ne se passait pas de jour où on n’enregistre pas des forfaits allant de la simple agression physique, au vol de moto, ou de véhicule, ou au crime crapuleux.
Une situation qui a emmené les autorités municipales de l’époque à procéder au démantèlement de ce quartier et à la destruction de ces « maisons » de fortune, obligeant du coup les voleurs, les malfrats et autres criminels, à vider les lieux. A cela s’y sont ajoutées les descentes fréquentes de la Police Nationale et même des éléments du «camp Bassora » de la Garde Nationale, qui ont contribué à rétablir la sécurité au sein de la ceinture verte. Mais les attaques enregistrées ce dernier temps, ainsi que le nombre de personnes tuées, relancent le débat sur la montée de l’insécurité dans la ceinture verte. La Police Nationale, responsable de la sécurité des citoyens dans la capitale est interpellée au premier chef. Elle se doit de multiplier les initiatives dans ces zones dangereuses. Mais pour que la Police Nationale puisse jouer efficacement son rôle, il faut que tous les citoyens lui prêtent main forte en coopérant avec ses services pour débusquer les malfrats et les assassins terrés dans les quartiers. Le retour de la quiétude est à ce prix.
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