Niamey – La 3ème Conférence parlementaire africaine sur la migration autour du thème ‘’Promouvoir une migration sure, ordonnée et régulière : quel rôle pour le parlement’’ s’est ouverte mardi matin à Niamey en présence notamment le président de l’Assemblée Nationale de la Guinée Bissau, du vice Président du Sénat du Burundi, de la Vice Présidente du Comité interparlementaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
Dans son discours d’ouverture, le Président de l’Assemblée nationale du Niger Tinni Ousseini a plaidé pour le renforcement de la législation pénale pour criminaliser le trafic des migrants pour encadrer le fait migratoire afin que son impact attendu soit significatif sur les économies pour les pays de départ et d’accueil
‘’le Niger est devenu un véritable carrefour de départ des jeunes africains et d’aucuns ont même parlé de notre pays en terme de nœud migratoire’’, a-t’il estimé, notant que ‘’ la préoccupation de premier plan pour les pouvoirs publics qui doivent agir pour éviter que la jeunesse ne devienne la proie des réseaux mafieux des passeurs et autres trafiquants d’êtres humains’’
Au cours des deux jours les participants vont suivre des exposés sur les thématiques suivantes : Etat des lieux des tendances actuelles de la migration, défis et opportunités ; Normes, mécanismes et politiques existantes ; un pacte mondial pour la migration sure, ordonnée et régulière ; pacte mondial pour le continent africain.
Des parlementaires africains et européens, des experts du domaine participent à la rencontre.
Organisée par l’Union Parlementaire Africaine (UPA) avec la collaboration de l’Union Interparlementaire (UIP) avec le soutien de l’Organisation internationale de la migration (OIM), cette 3ème conférence sur la migration fait suite à celles de Rabat(Maroc) et de Djibouti.
Selon les chiffres officiels, Niger a réduit de plus de 95 % les flux migratoires vers la Libye et l’Union européenne en adoptant une loi anti migratoire en 2015 et en déployant des forces de sécurité avec des moyens appropriés.
En 2016, 330 000 personnes ont traversé le Niger pour se rendre dans l’Union en passant par la Libye. En 2017, ils étaient moins de 18 000 et, en 2018, environ 10 000.