Le président du conseil de ville de Maradi, le jeune Kassoum Moctar, est embêté, pour ne pas dire menacé, par la HALCIA. Désormais, on ne compte plus ses « passages » à Maradi. D’aucuns disent que la « la fameuse commission » est déjà à son 5ème aller-retour dans la région.
A chaque fois, la gestion de Kassoum Moctar est investiguée. La dernière mission était arrivée à la mi-septembre, pendant que le Président du Conseil de ville de Maradi était en déplacement pour Paris où il devrait signer une convention de jumelage avec une commune de la Région parisienne. Alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion, son passeport fut séquestré par la police sur ordre de la HALCIA. Ce qui a eu pour conséquence de le retarder pendant plusieurs jours. Sabotage de la mission parisienne de Kassoum ou coïncidence d’agenda avec la HALCIA ? Nombreux sont ceux qui pensent que cette intervention de la HALCIA a pour autre conséquence fâcheuse, de saboter, voire au mieux, de retarder des accords qui pourraient être bénéfiques pour la ville de Maradi. En infligeant au premier élu de la ville un tel traitement, la HALCIA a déprécié son leadership, ce qui l’a sans doute handicapé dans ses contacts face à des « blancs » hyper renseignés.
« En voulant peut-être bien faire son boulot, la HALCIA a nui gravement aux intérêts vitaux de la ville de Maradi », clame un observateur de la scène locale. D’autre part, les maradawas ne comprennent pas « l’acharnement » de la HALCIA sur leur « Petit ». Ils sont d’autant plus interloqués qu’ils n’ont encore aucune preuve rendue publique ni par la Justice, ni par la Gendarmerie, ni même par la HALCIA. Que des rumeurs sur des prétendues malversations sur des parcelles par ci, des rumeurs et encore des rumeurs sur « son enrichissement illicite », par là. La seule «preuve » rendue publique, l’a été par Marou Amadou lors de son point de presse pour expliquer le limogeage d’Omar Dogari ; celle qui a trait à l’endettement de certaines villes du Niger dont Niamey, Tahoua et Maradi via la BSIC. Une banque dont le ministre nous apprend qu’elle n’est pas habilitée à donner des crédits à des collectivités. Sur ce point particulièrement, l’avis général est que l’Etat ne pouvait pas ne pas savoir que ses communes étaient en train de conclure des transactions de plusieurs milliards avec une banque de la place.
Les maradawas sentant le couperet sur la tête du « petit » n’ont pas attendu le limogeage du Maire central de Niamey pour organiser une toile de soutien autour de leur jeune leader. Dans une déclaration rendue publique le 28 septembre 2013, les militants de son parti le RSD Gaskiya, dont Maradi constitue le fief, lui ont apporté leur soutien indéfectible et ont appelé les autorités à cesser d’emmerder le « petit ». Egalement, face à la problématique du limogeage de Kassoum Moctar, la tension monte dans les fadas. Déjà l’opinion de Maradi était remontée contre l’Autorité, relativement au sort qui a été réservé à Abdou Rabiou de la BAGRI et à Ibrahim Yacouba ex ministre des transports. Bien que plusieurs « jeunes » ressortissants de Maradi aient été nommés dans le présent gouvernement, cette « cabale » de la HALCIA contre Kassoum Moctar est perçue à Maradi dans certains milieux comme une vraie opération de liquidation du leadership régional.
Voila qui explique cette mobilisation de plus en plus grande en faveur de Kassoum Moctar. Nombreux sont ceux qui pensent, ici à Maradi, avec tout ce dont il fait montre comme compétence et résultats visibles sur le terrain, le jeune leader est plutôt à « coacher » et non à « scotcher ».