La ministre auprès de la présidence de l'Afrique du Sud, chargée de la Planification, du suivi et de l'évaluation, Nkosazana Dlamini-Zuma, a prôné, jeudi, à Abidjan, à la semaine de l’évaluation, organisé par la Banque africaine de développement (BAD), l’unité au niveau des politiques des gouvernants en vue d’un développement intégré du continent africain.
« Sans unité, il n’y a pas de futur pour l’Afrique », a insisté Mme Dlamini-Zuma, dans un discours à ce forum.
L’édition 2018 de la Semaine de l’évaluation vise à faciliter des réflexions sur la contribution de l’évaluation dans la mise en œuvre des domaines prioritaires de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA). Cet événement biennal se veut notamment une plate-forme de partage des expériences et des bonnes pratiques en matière d’évaluation.
Selon l’ex-patronne de la Commission de l’UA de l’agenda 2063, l’Afrique doit réussir parce qu’il a un rêve et un plan de développement. «Ensemble et unis, nous réaliserons (cet agenda) et nous aurons l’Afrique que nous voulons», a lancé la ministre sud-africaine.
Pour mesurer cet agenda, les politiques ont toutefois besoin de «mécanismes et d’efforts pour atteindre cet objectif stratégique», car «l’Afrique réussira à être intégrée et prospère, (si elle est) tirée par ses propres citoyens», a-t-elle fait observer.
Les pays africains ont déjà intégré l’agenda 2063 dans leurs plans nationaux. Cependant, la mise en œuvre du processus d’évaluation s’avère cruciale parce que plusieurs pays ne disposent pas encore de données et de statistiques viables permettant d’apprécier efficacement l’impact des programmes.
Elle a recommandé qu'il soit également assuré le suivi et l’évaluation des données et des connaissances scientifiques qui devraient permettre de résoudre les problèmes rencontrés. Et ce, à travers un focus sur les besoins futurs et la mutualisation des efforts dans tous les domaines.
Dans cette perspective, elle s’est félicitée que le Rwanda dispose d’une carte qui associe les citoyens au processus d’évaluation, permettant au pays de relever les défis de chômage et d’infrastructures grâce à un cadre indicateur intégré et de suivi de la feuille de route des politiques sectorielles.
Mme Dlamini-Zuma a également souhaité le renforcement des capacités du capital humain, et la parité du genre pour permettre à l’Afrique de bénéficier de toutes ses compétences en vue d’une transformation structurelle du continent.