Dans une déclaration datée du 6 septembre 2018, aussi infondée qu'incongrue, le SAMAN s'est dressé en sentinelle contre l'arbitraire et des abus de tout genre au Niger, caractérisé dit-il, par le refus d'exécution des décisions de justice, des irrégularités flagrantes dans le concours de la magistrature, l'insuffisance de moyens de fonctionnement mis à la disposition de la justice, la banalisation et la liquidation du pouvoir judiciaire par le pouvoir exécutif.
Face à ces affirmations extrêmement graves et gratuites, le Ministre de la justice entend apporter des éléments de réponse face à ces différentes allégations.
1- Sur le refus d'exécution des décisions de justice
Les allusions faites par le SAMAN concernent des décisions rendues par certaines juridictions du pays sur le droit de manifestation qui est reconnu certes mais encadré quant à son exercice P., diverses dispositions, constitutionnelles, législatives et réglementaires. Si tant est que le souci du SAMAN est de faire respecter la légalité, et avant de se livrer à des commentaires au demeurant tendancieux comme il l'a fait, il aurait pu s'entourer de tous les éléments de droit et de fait pour apprécier les différentes situations sur lesquelles il Prétend détenir la vérité.
S'agissant tout particulièrement de celles-ci, la chancellerie, met au defi le SAMAN de produire une seule décision exécutoire régulièrement notifiée à l'administration à Niamey. à Zinder, à Maradi et à Agadez, qui n'ait été exécutée comme il le prétend en 7 ans.
Ainsi, à Niamey, après avoir attendu vainement la notification de l'ordonnance n.63/2018 du 28 mars 2018, l'administration a dû de son propre chef, rouvrir la radio-télévision Labari sans que cette formalité n'ait été accomplie.
A Maradi, l'administration ne s'est jamais opposée à la manifestation projetée conformément à l'ordonnance n"12 du 7 avril 2018; pas plus qu'elle ne l'a fait à Zinder pour la manifestation du 25 mars 2018, autorisée par un arrêt en date du 24 mars 2018 de la Cour d'Appel statuant en matière de référé contre l'ordonnance rendue par le président du Tribunal de grande instance de Zinder ou en encore plus récemment à Agadez pour l'exécution de l'ordonnance n°03/PTGI/A, du 30 aout 2018.
2- Sur l'organisation des concours
Les concours organisés par mon département ministériel, l'ont toujours été de manière transparente et sans aucune fraude prouvée ; et même informé de simple rumeur sur l'intégrité des concours organisés, à chaque fois, c'est de manière spontanée que les services compétents ont été saisis pour mener des investigations qui n'ont rien de bien grave.
A ce jour, aucun rapport n'a remis en cause de un seul concours du ministère de la justice.
3- Sur l'insuffisance des moyens de fonctionnement
Sur ce point, le gouvernement n'a pas attendu le SAMAN pour s'en préoccuper et faire les efforts nécessaires dans un contexte de contraintes budgétaires bien connues, et du reste, le budget des services judiciaires dès la première année de pouvoir du Président de la République, Son. Excellence ISSOUFOU MAHAMADOU, sans oublier les augmentations sans précédent des traitements et avantages des magistrats,)
En conclusion, et au regard de tout ce qui précède, la banalisation et le discrédit de la justice invoqués par SAMAN est à l'évidence le fait de ce dernier qui n'hésite pas à la discréditer par des déclarations aussi Politiciennes que mensongères à chaque fois qu'il en a l'occasion.
Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Marou Amadou