Exit le consensus si cher à Moumouni Adamou Djermakoye, le président fondateur de l’ANDP ZAMAN LAHIYA ! Le Congrès extraordinaire du parti, qui devrait élire le nouveau président pour succéder au défunt Moussa Moumouni Djermakoye, s’est tenu ce samedi 8 septembre à l’Académie des arts martiaux de Niamey.
Sur fonds de divisions et de contestations, comme c’est le cas ces derniers mois, l’actuel ministre des mines, Moussa Hassane Barazé, a été élu à la tête du parti, avec 339 voix sur 346. Après le retrait de Ali Seyni Gado, il ne restait en lice comme favori, que l’ancien de la SONUCI.
Cette élection est pourtant à considérer, et pour le moment, que comme provisoire au regard des tensions qui prévalent au sein de la formation. Le Congrès a d’ailleurs été boycotté par plusieurs membres du bureau politique, cinq des candidats parmi ceux qui se sont initialement mis en course pour la présidence ainsi que la majorité des députés que comptent le parti. Dans une déclaration qu’ils ont rendu public, ce même samedi 8 septembre, Mahaman Sani Amadou, Issaka Moumouni Djermakoye, Ali Seyni Gado, Mounkaila Issa et Ibro Gouala ont catégoriquement rejeté, toutes les résolutions qui seront issues de « ce simulacre de congrès », organisé par le vice-président du parti Sani Ousmane Dan Dijé, président par intérim de l’ANDP ZAMAN LAHIYA.
Autant dire que la guerre de clan que connait le parti depuis quelques points est loin d’avoir tiré son épilogue. La seule chose qui réunit désormais les deux bords, c’est le soutien qu’ils affirment apporter au président de la république et aussi à la MRN. Une nouvelle épine dans le pied de la majorité présidentielle car cette crise qui a émergé depuis la disparition de l’ancien président, avec des bagarres et des procédures judiciaires, risque de se traduire par la disparition d’un groupe parlementaire appartenant à la mouvance au Parlement.