Incendie, mauvaise gestion financière, suspension des contrats des agents, cumul des dettes, l’Association Nigérienne de Défense des Droits de l’Homme (ANDDH) vit une mauvaise situation après la Congrès de Diffa qui a mis en place un nouveau bureau.
En effet, dans la nuit du 13 au 14 janvier 2013 aux environs de 23 heures, un incendie s’est déclaré au siège de l’ANDDH. On ne déplore aucune perte en vie humaine. Les dégâts matériels, en revanche restent considérable, en partie le service comptable qui est le foyer de l’incendie. Toute la documentation, le matériel informatique, ainsi que le mobilier de bureau ont été totalement consumés par le feu.
Ainsi, après avoir été victime d’un incendie, l’une de plus ancienne organisation de la société civile nigérienne végète dans un flou financier sans précédent. Déclinant la situation financière de son organisation dont il vient de prendre la tête en décembre 2012, après le Congrès ordinaire tenu du 24 au 25 décembre à Diffa, Dr Djibril Abarchi à lors d’un point de presse indiqué tous les 7 comptes de l’ANDDH sont au rouge.
Selon lui, ‘‘le 1er signe annonciateur de cette situation est le manque d’un véritable bilan financier à présenter à Diffa. Le rapport financier qui nous a été présenté lors du congrès a été précipitamment concocté et ne prenait pas en compte que la situation à la date du 30 septembre 2012. Donc une partie de la gestion n’a pas été prise en compte’’, a indiqué M. Abarchi. Lors de la passation de service, il a été perçu ‘‘des indices de difficultés’’.
‘‘Après l’incendie qui a vu partir en fumée, le service comptable y compris les copies de sauvegarde de la comptabilité et les pièces justificatives. Nous avons alors décidé de reconstituer les données à partir des écritures bancaires. Nous avons alors interrogé la banque mais nous constatons que certains comptes sont en rouge. Nous alors décidons de poursuivre les investigations, c’est alors que nous avons découvert alors que les comptes sont déjà en rouge des activités programmées n’ont même pas été réalisées, alors que les partenaires ont déjà versés les montants équivalents. Nous nous retrouvons donc avec des millions FCFA à justifier auprès des partenaires. Ainsi chaque jour nous nous retrouvons avec des factures qui ne cessent de tomber et un arriéré de salaire de trois mois pour nos agents. Nous avons donc décidé de suspendre le contrat d’une vingtaine d’agents par manque d’activités et d’argent pour les payer. Non seulement nous n’avons plus de nouveaux partenaires mais des dettes continuent à être accumulée’’ c’est la triste réalité de l’ANDDH qu’a décrite son nouveau président. Qui estime avoir hérité d’un cadavre.
L’ANDDH après 22 ans d’existence menace de déposer le bilan. A qui la faute ? Les deux procédures judiciaires engagées récemment permettrons sans nul doute de connaître et de châtier les vrais coupables.