Les observateurs ont longtemps spéculé sur la mission véritable d'Amadou Bachir, désigné comme administrateur provisoire de l'institution de microfinance ASUSU. A un mois de la fin de sa mission fixée pour six mois, et après moult cafouillages qui ont laissés les spécialistes perplexes quant aux objectifs poursuivis par Bachir, il dévoile enfin sa mission en mettant les biens d'ASUSU en vente. La mission de redressement ayant été un échec, Amadou Bachir a sans doute reçu l'ordre de procéder à la mise en liquidation d'ASUSU. Les immeubles, terrains et véhicules appartenant à l'institution sont ainsi mis en vente, laissant clairement entendre que le soldat Bachir a eu, en cours de route, la mission de liquider ASUSU et il ne s'en prend guère pas mal. Le gouvernement a un si grand besoin de liquidités pour faire face à des réclamations pressantes d'argent, notamment au niveau des universités publiques où le Syndicat des enseignants chercheurs a décrété le gel de toutes les activités académiques pour non-paiement de leurs primes. Dans un document dont Les Courriers a obtenu copie, l'administrateur provisoire a dressé la liste complète de tous les biens à vendre. Des immeubles, des terrains, mais aussi des véhicules. Tout est mis en vente. Si, donc, la mission de Bachir était au départ de redresser ASUSU, il est certain que la mise en vente des biens appartenant à l'institution est une mission de liquidation. Et comme ce sont ceux qui ont détourné les milliards de l'État qui ont de quoi acheter des immeubles dans ce pays, il faut craindre que ceux qui vendent ne soient pas en définitive ceux qui achètent.... suite de l'article sur Autre presse