La présentation, vendredi dernier, de la bande des horribles ''gangsters au coupe-coupe'', qui sévissaient ces derniers temps à Niamey en y semant la mort, la terreur et la désolation méritait qu'on s'y attarde un peu pour apprécier le sens et l'importance qui entourent cet événement qui a été fortement médiatisé.
Pour le sens, il porte surtout sur l'implication personnelle du Ministre d'Etat, M. Bazoum Mohamed, en charge du portefeuille de l'Intérieur et de la Sécurité Publique qui, pour avoir mesuré à sa juste valeur la gravité des faits (que d'aucuns auraient simplement relégués à de simples faits divers), a jugé nécessaire de se déplacer jusqu'à la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN) en vue de s'exprimer sur la question. Oui, les faits sont graves, assez graves, pour que le ministre d'Etat en personne veuille monter au créneau pour donner plus de tonalité aux faits.
En plus d'être porteuses de symbole, la présence et l'intervention du Ministre d'Etat Bazoum Mohamed sont chargées de sens. Celui d'un signal fort à tous les Nigériens qui aspirent à vivre en toute sécurité, sans la moindre crainte d'être agressés, intimidés ou traumatisés par des criminels armés de machette, tapis dans les coins obscurs de nos villes. A tous ces Nigériens épris de paix et de quiétude sociale, le ministre d'Etat voulait simplement prouver que le gouvernement, autant que les forces de la police nationale mobilisées sur le terrain pour la traque des criminels, veille aux grains. « Nous avons nous aussi été particulièrement affectés par l'émoi ressenti par la population, et nous avons été sous la pression de la demande de sécurité des populations. Je suis très heureux de pouvoir dire que, pour ces cas symboliques, nous avons pu avoir des résultats. Et la police va continuer à faire son travail », a assuré le ministre d'Etat.
Et le message est bien passé. Aujourd'hui, c'est un véritable ouf de soulagement qui s'élève, aussi bien à Niamey que dans le reste du pays, où les gens se partagent via les réseaux sociaux, et sur un air de triomphe, les images de ces ''vilains garçons'' et de leurs complices alignés contre la façade de la PJ, les menottes aux poings. Ces mêmes agresseurs barbares qui, il y a quelques jours seulement, donnaient des sueurs froides aux Niaméens tenaillés par la cruauté gratuite qui caractérise leur mode opératoire consistant à sabrer de sang-froid des paisibles passants à coups de coupe-coupe, juste pour leur voler une moto ou un smartphone.
La peur, comme on le voit, a désormais changé de camp. Autant, les autorités sont plus que jamais déterminées à assurer la sécurité des personnes et de leurs biens (Bazoum l'a dit de haute et intelligible voix !), autant la police nationale est engagée et ragaillardie dans l'accomplissement de sa noble mission de sécurisation de la population. C'est donc au tour des criminels et de tous ces individus malintentionnés, qui comptent gagner leur vie par le crime, le vol et le faux, de trembler dans leur froc.
Ceux qui, face aux derniers développements de la criminalité ambiante, ont cru devoir douter de l'engagement des autorités pour la sauvegarde de la sécurité des citoyens, sinon de l'efficacité de notre police, doivent se rassurer. Ils doivent comprendre que, partout et toujours au Niger, force restera à la loi et à la force publique. C'est le cas dans la lutte contre le terrorisme où les éléments de nos FDS tiennent toujours la dragée haute face à des groupes terroristes aussi hargneux que téméraires, c'est également le cas dans la lutte contre la criminalité urbaine où la police nationale continue de prendre le dessus sur les bandes criminelles cruelles et audacieuses, en les démantelant coup sur coup.