(Niamey et les 2 jours) - Niamey accueille, depuis ce 10 septembre, la conférence régionale sur l’impunité, l’accès à la justice et les droits de l’Homme, dans le contexte de nouvelles menaces à la paix et à la sécurité, en Afrique de l’Ouest et au Sahel. L’ouverture des travaux de cette conférence a été présidée par le président de la République du Niger et président en exercice du G5 Sahel, Issoufou Mahamadou (photo), qui a saisi l’occasion pour rappeler que son pays respecte les droits de l’Homme.
« Les forces de défense et de sécurité du Niger mènent le combat contre le terrorisme et le crime organisé, dans le respect du droit international humanitaire. Les actions civiles et militaires qu’elles entreprennent vont dans ce sens. L’existence d’une composante ‘’police’’ au sein des forces opérationnelles reflète également ce souci. Intégrer le respect des droits humains, la justice et la lutte contre l’impunité dans notre lutte contre le terrorisme et le crime organisé, c’est la stratégie gagnante. Le respect des droits humains est la ligne de démarcation fondamentale entre nous et les terroristes », a-t-il affirmé dans son mot d’ouverture.
Par ailleurs, il a rappelé que cette conférence se tient dans un contexte caractérisé par des crimes et des violences multiples perpétrés par les terroristes, et qui sapent la paix dont les Etats et les peuples ont besoin pour se concentrer sur les questions prioritaires et urgentes du développement économique et social.
« Les préjudices causés par Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad, par les autres organisations terroristes dans le Sahel et par les organisations criminelles, notamment, le trafic de drogue, d’armes et de migrants, sont énormes ; leurs actions cinglantes et brutales ont créé des traumatismes, dans certains cas irréparables », a souligné le chef de l’Etat.
Et donc, face à toutes ces menaces, les Etats n’ont pas d’autre choix que de prendre des dispositions pour renforcer les capacités opérationnelles et de renseignement de leurs forces de défense et de sécurité. Avec notamment la mise en place dans le bassin du lac Tchad de la force mixte multinationale, et dans le Sahel de la force conjointe G5 Sahel. Mais tout doit se faire dans le respect des droits humains.
Cette conférence est organisée en partenariat avec le gouvernement du Niger, la Cedeao, l’UA et le Secrétariat permanent du G5 Sahel, et en étroite collaboration avec les institutions panafricaines de promotion et de protection des droits de l’Homme, des organisations de défense de droits, également actives sur les questions d’accès à la justice en Afrique de l’Ouest.