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Art et Culture

Niger : Guéréwal ou l’hymne à la beauté bororo, l’une des attractions de la cure salée Par Abdoulaye Harouna

Publié le vendredi 14 septembre 2018  |  Agence Nigerienne de Presse
Le
© Autre presse par DR
Le Premier ministre Brigi Rafini préside de le vendredi 23 Septembre 2016 la cérémonie d`ouverture officielle de la Cure Salée à In-Gall (Agadez)
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Agadez - La cure salée ou le rassemblement annuel des nomades à In’Gall du 14-16 septemebre donne aussi l’occasion aux peulhs bororos ou wabaadé d’organiser le guéréwal ou un hymne dédié à la beauté du corps aussi bien chez l’homme que la femme.

Pour l’occasion, les jeunes peulhs, garçons et filles rivalisent par la richesse des habillements et du maquillage dans une débauche de couleurs et de sonorités dont seuls les wabaabé ont le secret.
Les hommes, dans la recherche de perfectionnement, donnent libre cours à une créativité débordante dans un goût débridé pour les couleurs vives. Un fond de teint rouge sur le visage, des traits blancs de toutes formes aux contours de la bouche comme pour surligner la blancheur des dents.
S’il y a une autre réalisation à laquelle aspire tout bororo, c’est la beauté du corps et de ses proportions, non celle que confèrent un boubou majestueux ou un taguelmoust de prix.
Mille ornements différents avec des bijoux , des perles , de plumes d’autruche , des chaînes , des tresses et des bandeaux décorés de cauris .Le corps apprêté de tous les signes de fêtes , les jeunes se réunissent pour un chœur étrange où la même note est chantée interminablement , de façon lancinante .Les jeunes filles demeurées en spectatrices entrent en scène et choisissent le plus beau, l’étalon, celui correspondant à leur idéal. Cette fête est l’occasion des mariages bororos .Le critère de beauté est très important lors cet événement culturel.
Plus qu’un spectacle, c’est la réunion d’une race contrainte à vivre disséminée , qui apporte ici une interrogation, inquiète , organise une longue confrontation, non pas tellement entre plusieurs centaines de jeunes gens , qu’entre eux tous et le type physique et moral dont ses ancêtres lui ont transmis l’idéal passionné, croit savoir un chercheur occidental.
Selon des sources concordantes, les pasteurs de l’époque dite bovidienne seraient ancêtres des peulhs bororos ou waddabés qui se rencontrent principalement au Niger, Nigéria, Tchad, Cameroun, Centrafrique, Kenya. Cette communauté est assez importante et mène une vie partagée entre la nomadisation et la transhumance.
Rebelles à la sédentarisation, et au métissage avec d’autres ethnies ,ils ont conservé un type physique très pur , celui qui détermine leurs critères de beauté : corps mince et droit , le front haut , de grands yeux , de cheveux lisses et des dents d’une blancheur éclatante .Les femmes doivent avoir de belles et parfaites silhouettes . Les waddabés sont les seuls nomades à avoir conservé et pratiqué l’endogamie.
Loin d’être nomades par tradition ou contrainte, ils le sont par définition. Comme l’étaient leurs ancêtres il y a de cela 4000 ans avant Jésus Christ, ils ont gardé très pur le type par les vertus du culte qu’ils rendent à la beauté.
Pas de tentes encore moins de zériba comme chez les toubous.Les bororos, avec leurs troupeaux de zébus, sillonnent toujours l’Afrique des steppes et des savanes à la recherche des pâturages .Signe de prestige mais aussi de subsistance, le troupeau leur procure un plein sens à la vie.

AH/CA/ANP
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