ALGER - Le ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération régionale Yipene Djibril Bassole, actuellement en visite à Alger, a émis la volonté de renforcer sa coopération avec l'Algérie en matière de lutte antiterroriste, tout en saluant le rôle de "leadership" joué par ce pays d'Afrique du Nord dans ce domaine.
"Il existe déjà entre nous (..) des structures chargées de promouvoir justement cette coopération en matière de sécurité et aussi en matière d'échange d'informations qui est l'un des objectifs de ma visite en Algérie", a indiqué M. Bassole lors d'une conférence de presse animée conjointement avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra.
Pour sa part, M. Lamamra a rassuré que son pays a mobilisé d'"énormes moyens" pour sécuriser ses frontières, tout en faisant en sorte que l'Algérie "exporte de la stabilité vers tous les pays voisins et frères et même au-delà, y compris les pays avec lesquels nous ne partageons pas de frontières".
Interrogé sur la décision de l'Arabie Saoudite de ne pas siéger au Conseil de sécurité de l'ONU en tant que membre non permanent, le chef de la diplomatie algérienne a dit "respecter" cette décision, avant d'ajouter que cela devrait "susciter réflexion chez tous, notamment les membres permanents du Conseil de sécurité".
Vendredi dernier, l'Arabie saoudite a refusé d'intégrer le Conseil de sécurité de l'ONU. Une décision sans précédent visant à protester contre l'"impuissance" de cette instance à résoudre notamment le conflit syrien.
Le Conseil, qui compte 15 membres, renouvelle chaque année cinq de ses dix sièges de membres non permanents, sur une base régionale. Jeudi, l'Arabie saoudite, le Tchad, le Chili, le Nigeria et la Lituanie avaient été élus pour un mandat de deux ans qui commencera le premier janvier 2014.
Le chef de la diplomatie burkinabé est arrivé dimanche à Alger pour une visite de travail à l'invitation de son homologue algérien. Il a été reçu lundi par le Premier ministre Abdelmalek Sellal.