Pas de consensus entre le Syndicat National des Enseignants et Chercheurs du Supérieur et le Gouvernement concernant leur plateforme revendicative (SNECS)
Publié le vendredi 14 septembre 2018 | Agence Nigerienne de Presse
« Pas encore de consensus entre le gouvernement et Le syndicat National des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS)» a déclaré jeudi le secrétaire général du dit syndicat Na- BALLA ADARE à l’Agence Nigérienne de Presse.
Malgré de nombreuses sollicitations, Le ministère de l’Enseignement Supérieur n’a pas souhaité réagir face à la Presse pour l’instant.
« Le préavis déposé par le SNECS est à la portée du Gouvernement et c’est la poursuite du processus électoral à l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, on a élu les doyens au niveau du recteur et du vice Recteur, on a lancé l’appel à candidature, les candidats s’étaient manifestés on a validé leurs dossiers, on a mis en place la commission électorale dans la même université on a convoqué le collège électoral et la campagne électorale était lancée’’ indique le secrétaire général du SNECS.
‘’C’est à deux jours du vote que le Ministre de l’Enseignement Supérieur avait pris une note infondée puisqu’il dit avoir « vu des perturbations qui sont en cours dans cette université » ce qui a été formellement démenti par les différentes composantes de cette université, donc par cette note fallacieuse il a interrompu arbitrairement le processus, c’est pourquoi le SNECS dit de poursuivre le processus’’ » a-t-il ajouté
‘’Le préavis porte sur le respect de trois engagements du gouvernement, a-t-il dit, le premier est un engagement gouvernemental, puisque le Gouvernement à l’issu de sept années de négociation a accepté et a été convaincu de doter les universités de Maradi, Tahoua et Zinder des textes portant leur fonctionnement et dans ces textes l’Etat a reconnu la nécessité de procéder à la désignation par voix électorale les responsables académiques et administratives’’.
‘’Ces textes ont été votés le 20 juillet 2017, c’est le premier engagement de l’Etat qui est devenu un engagement national, puisque dès que le Gouvernement adopte les textes, ils ne lui appartiennent pas, ils deviennent le patrimoine de la République, ils ont violé ce premier engagement’’ a dit M. Na-Balla Adare.
‘’ Le deuxième engagement que l’Etat par l’entremise du Ministre de tutelle avait violé, ajoute-t-il, c’est un protocole d’accord que nous avions signé avec lui le 24 octobre 2017 portant sur la poursuite du processus électoral et un troisième engagement au nom du même Gouvernement signé entre le SNECS et le Recteur de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi, où il a déclaré sa vacance de poste le 30 mars 2018’’.
‘’Les choses sont allées dans le bon sens quand brusquement, moi à l’époque j’ai dit quel diable a du piquer le Ministre de tutelle quand il a arrêté cela et là nous avons dit que nous avons le devoir de protéger les textes de la République et aussi d’amener l’Etat à respecter ses engagements qu’il a souverainement pris devant le SNECS, voilà pourquoi nous sommes en grève ’’ a dit le SG du SNECS.
‘’En fin de ces vacances tout juste une journée après l’expiration du préavis, poursuit-il, le Ministre nous a appelé mais cela n’a pas donné grand-chose, il connait les problèmes, nous avons tenu un Conseil syndical les 22 et 23 juin 2018 où nous lui avions régulièrement transmis les décisions de ce 5ème Conseil syndical extraordinaire et nous avons dit que l’élection du Recteur dans la mesure où c’est la matérialisation des textes de la République, est non négociable et personne ne peut l’arrêter puisque ce sont les textes qui l’autorisent et les textes c’est en partie, l’application de la Constitution’’.
Le SG du SNECS a par ailleurs souligné que, ‘’puisque, toutes les formes de loi partent d’ordonnances que le gouvernement prend pour mettre en œuvre ses ambitions pour l’Etat, c’est l’application de la Constitution, donc si on grève c’est pour protéger la Constitution puisqu’on n’a pas seulement comme droits, nos salaires, nos primes mais les textes sans lesquels nous ne pouvons pas avoir ces avantages à caractères financiers si ils sont en souffrances, je crois que nous avons le devoir d’aider l’Etat à les respecter, puisque nous pouvons penser que c’est accidentellement que l’Etat parfois viole les textes et là en tant que citoyens, on grève pour l’aider à respecter les textes de la République qui sont des textes qui n’appartiennent ni au Gouvernement ni au Recteur mais ce sont des textes de la République’’.
‘’Vous s avez, dit-il, les nigériens ne sont pas habitués à la grève portant sur les textes, souvent l’Etat a confiné la plupart des structures à faire des revendications alimentaires, c’est rare de faire des revendications ayant trait aux textes or nous sommes à la 2ème randonnée de la grève autour des textes, la première c’était en 2010 avec un Ministre de tutelle de la transition qui nous a reçu le 31 août ‘était un vendredi, ça n’a pas donné grand-chose ensuite nous avions demandé une audience auprès du Premier Ministre et il nous a reçu le vendredi 17 septembre là aussi il n’ ya rien de concret’’.
‘’ Mais qu’est ce qu’il faut retenir lors de cette rencontre SNECS Premier Ministre, c’est qu’il a dit que le Gouvernement va se concerter pour nous donner une réponse autour de la relance du processus électoral à l’Université Dan Dicko Dan Koulodo de Maradi mais pour nous ce n’est pas concret et nous sommes conscients qu’antérieurement ils ont violé trois engagements, ce n’est pas cet engagement qui va nous rassurer surtout que c’est une rencontre de haut niveau, nous pensions que comme le Ministre de tutelle n’a pas pu régler mais devant le Premier Ministre on aura gain de cause mais il ne nous a pas donné satisfaction, c’est pourquoi nous avons décidé pour la 3ème fois pour les aider à revenir sur le respect des textes’’ a-t-il ajouté.
Quant à l’intervention des partenaires éducatifs afin de mettre fin à cette crise, le SG du SNECS a affirmé que ‘’nous avons un programme de rencontre avec les partenaires, nous avons d’abord rencontré le Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) et ensuite l’ancien Recteur de l’Université de Niamey qui est une personnalité qui peut concourir à la solution du problème, on a une série de rencontres qu’on n’a pas épuisé sinon voilà ce que je souhaite vous dire par rapport à la contribution d’une tiers personne’’.
‘’Sinon du point de vue même de la réaction de l’opinion, seule l’Association des parents d’élèves et des étudiants sont sortis en appelant l’Etat à la suite de ce que les parlementaires ont dit le 17 avril 2010 de respecter les engagements pris, puisque le Président de l’Association a dit que l’une des sources des crises c’est le non respect des engagements pris, or ici l’Etat à travers le Ministre de l’Enseignement Supérieur n’a pas respecté trois engagements, d’abords les textes, les statuts des Universités que j’ai mentionnées qu’ils ont adopté en Conseil des Ministres et qu’ils n’ont pas appliqué, ensuite on a rebondit pour les aider à les appliquer à travers deux protocoles d’accords qu’ils ont violés , vous voyez où se trouve l’obstacle’’ a-t-il ajouté.
M. Na-Balla Adare a insisté sur le fait qu’ ‘’au cas où il n’y aura pas de satisfaction le mot d’ordre sera reconduit à cent pour cent et observé sur toute l’étendue du territoire Nationale, puisque nous avons fait un état des lieux de cette obéissance syndicale mais il faut souligner que dans certaines universités telles que Diffa et Agadez des enseignants technologues qui ne sont pas nos militants de telle sorte qu’ils ne sont pas concernés l’arrêt des activités académiques donc c’est cette catégorie des composantes des universités instituts universitaires de technologies, les gens disent sur les réseaux socio que la grève n’a pas été suivie à Diffa et à Agadez, non ce sont les enseignants technologues qui ne sont pas nos militants qui sont à peu près dans la composante du personnel administrative et technique ce sont des employés des Instituts Universitaires de Technologies , qui par coïncidence se trouvent dans le même domaine que les Universités’’.
Le SG du SNECS a lancé un appel à l’endroit du Gouvernement afin ‘’qu’il respecte tout simplement les textes, ce sont les textes de la République et une fois adoptés ils n’appartiennent plus au Gouvernement, ils appartiennent au 17 millions des nigériens que nous sommes et je lance l’appel de les respecter, il n’y a aucune excuse à ne pas les respecter, sauf maintenant l’arbitraire or l’arbitraire c’est comme le mensonge c’est fort mais il a une espérance de vie dérisoire’’.
Rappelons que le 28 août passé, le Bureau Exécutif National du SNECS entouré de toutes les sections a tenu une réunion où il a fait un point de presse suite au dépôt d’un préavis de grève de 72 heures où ils exigent la poursuite du processus électoral à l’Université dan Dicko Dankoulodo de Maradi et ensuite le paiement des autres droits statutaires qui sont entre autres l’assurance maladie, les frais d’encadrement, les voyages d’études mais surtout les arriérés du prime de recherche et de salaire à l’époque à l’Université de Tillabéri, antérieurement à la rentrée qui était fixée le 03 septembre.
‘’A la suite de l’expiration du préavis dont ils n’ont pas reçu gain de cause, ils ont lancé un premier mot d’ordre de sept jours qui s’est épuisé ensuite ils ont reconduit le mardi 11 septembre un second de cinq jours qui va du mardi 11 septembre au samedi 15 septembre.