L'épidémie de choléra qui s'est déclarée en juillet dans la région de Maradi (sud du Niger),
avant de s'étendre à celles de Dosso, Tahoua et Zinder, a fait 55 morts sur 2.752 cas enregistrés en date du 10 septembre dernier, selon un nouveau bilan publié jeudi par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) à Niamey, rapporte l’agence nigérienne de presse (ANP).
Le taux de létalité est de 2%, ajoute la même source en précisant que la coordination de la riposte est assurée par la direction régionale de la santé publique de Maradi, avec l'appui de partenaires humanitaires. Le choléra est une maladie bactérienne provoquant des graves diarrhées et qui se transmet à travers l'eau.
Il est apparu pour la première fois au Niger en 1971. Depuis 1990, la tendance générale montre une augmentation annuelle de la fréquence et de la taille des épidémies. Entre 1994 et 2016, on a signalé 23.740 cas avec 1.064 décès, soit un taux de létalité élevé de 4,5%, selon les statistiques officielles.
Des experts avaient très tôt exprimé des inquiétudes quant à une flambée de cette maladie très contagieuse en raison des inondations liées à de fortes pluies dans la zone touchée.