Les enseignants des universités publiques du Niger, en grève depuis début septembre, ont décidé de reconduire leur grève pour une semaine à partir de lundi prochain, après l’échec des négociations avec le gouvernement, a-t-on appris dimanche à Niyamey.
Pour rappel, la rentrée académique des universités publiques, annoncée officiellement pour le 1er septembre, n’a toujours pas eu lieu, boycottée par les enseignants-chercheurs à l’appel de leur syndicat, le Syndicat national des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS), exigeant entre autres, le paiement de leurs arriérés de primes et de salaires, et l’adoption d’une loi de programmation à même de résoudre les problèmes récurrents d’infrastructures, de ressources humaines et financières.
Dans une déclaration rendue publique samedi à Niamey, le SNECS a décidé de reconduire son mot d’ordre de grève du lundi 17 au samedi 22 septembre prochain, devant le refus des autorités compétentes de satisfaire leurs doléances.
Tout en se disant ouvert au "dialogue franc et sincère et à toute réforme inclusive et progressiste concourant au rayonnement scientifique des universités publiques du Niger", le SNECS a réaffirmé "sa ferme détermination à défendre les libertés académiques et l’autonomie des universités publiques du Niger".
Au Niger, le système éducatif est sérieusement perturbé ces dernières années par des grèves perlées des élèves et des enseignants pour une amélioration de leurs conditions de vie et d’études, avec pour conséquences des retards académiques et de mauvais résultats lors des examens de fin d’années, ont fait remarquer des observateurs .
Le 3 août dernier, le président nigérien Mahamadou Issoufou, dans son message à la nation à l’occasion du 58e anniversaire de la proclamation de l’Indépendance du pays, en a appelé à une prise de conscience de tous les acteurs "pour un retour à la discipline, à la rigueur, qui par le passé ont fait la fierté de notre système éducatif, en vue de rétablir les années scolaires normales. Autrement c’est notre jeunesse qui en paie le prix".
Le Niger compte au total huit universités publiques, rappelle-t-on.