Deux otages enlevés le 3 septembre dernier à Gueskerou, dans la région nigérienne de Diffa (proche de la frontière avec le Nigeria) par des individus qui appartiendraient au groupe terroriste Boko Haram, ont été libérés vendredi dernier contre le paiement d'une rançon de 34 millions de francs CFA (plus de 60.000 dollars), ont rapporté samedi des médias locaux.
Il s'agit de la mère et de la soeur d'une personnalité de la région, enlevées le lundi 3 septembre dernier par des individus inconnus aux environs de 22 heures, dans la commune de Gueskerou, à une trentaine de kilomètres de Diffa.
Deux personnes ayant servi d'intermédiaires lors de l'échange ont été arrêtées par les Forces de défense et de sécurité (FDS) pour les besoins de l'enquête en cours, précise-t-on de même source.
Très affaiblie par les opérations de grande envergure engagées depuis plus d'un an par une force multinationale mixte composée des armées du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, la secte terroriste opère désormais par des attaques sporadiques et des enlèvements de civils. C'est le cas des 37 habitants de N'galewa, essentiellement des femmes et des enfants, enlevés début juillet 2017, qui n'ont toujours pas été retrouvés, en dépit de toutes les opérations de ratissage que mènent les FDS dans la zone.
Les localités de la région de Diffa, frontalières du Nigeria, subissent depuis plus de trois ans des attaques à répétition de la nébuleuse Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, qui ont fait des centaines de victimes civiles et militaires nigériennes et des milliers de déplacés au Niger et au Nigeria.