Le directeur général des sports au Ministère de la Jeunesse et des Sports, M. Abdoulaye Mamoudou, a présidé, hier matin au Stade Général Seyni Kountché de Niamey, la cérémonie d'ouverture d'un stage international de développement de la structure locale d'escrime au Niger. Le stage a été organisé par la Fédération Nigérienne d'Escrime, en collaboration avec la Solidarité Olympique, le COSNI. Animé par un expert de la Fédération Internationale d'Escrime, M. Ouédraogo Julien, spécialement mobilisé à cet effet, ce stage se tient du 20 octobre au 10 novembre prochain.
L'escrime est un sport très peu connu et pas du tout pratiqué au Niger. Ce stage vise donc, entre autres objectifs, de multiplier la création de clubs d'escrime au Niger; d'accroître le nombre de maîtres d'armes et de former les initiateurs pour animer les clubs des régions; de former les officiels techniques (arbitres nationaux, continentaux et internationaux) pour assurer la conduite des compétitions; de renforcer les capacités des dirigeants de la fédération; de regrouper et former des jeunes pratiquants; de détecter et sélectionner des jeunes talents; de définir les besoins matériels et les moyens de financement des activités des clubs au regard de la spécificité de l'équipement d'escrime.
C'est pourquoi le directeur général des sports a salué cette initiative de la Fédération Nigérienne d'Escrime (FNE). Pour sa part, le président de la FNE, M. Soungaïzé Ousmane Oumarou, a rappelé l'histoire éloquente de l'escrime. Elle retrace souvent celle de l'humanité à travers celle de l'épée. Cependant, a-t-il indiqué, de 2003 à 2011, l'escrime était associée au taekwondo au Niger; ce qui ne lui a pas permis de s'exprimer et de s'assurer une visibilité, malgré les multiples participations méritoires aux stages et compétitions sous régionales.
Mais en 2010, il a été décidé de séparer les deux disciplines, c'est ainsi que l'Escrime a retrouvé son autonomie et obtient, en 2011, son récépissé de reconnaissance qui lui confère l'autorisation d'exercer ses activités sur l'étendue du territoire national. Le président de la Fédération Nigérienne d'Escrime a rappelé les outils nécessaires à la pratique de la discipline. Il s'agit notamment d'armes électriques (épées, sabres ou fleurets), de casques de 1800 Newton, de vestes, de gilets, de pantalons, de sous cuirasses d'au moins 800 newtons et 300 newtons au moins pour les enfants. Il faut aussi, pour les salles, des pistes de 14 mètres, des appareils de scoring, des lampes, etc.
Pour avoir les épées et dans un souci de réduction des coûts, la fédération a approché les artisans du Musée National. ''Mais malheureusement, sans succès, car il y a des lames intégrées dans les armes, dont la matière est introuvable au Niger. Nous poursuivrons nos consultations dans le souci d'acquérir ce matériel'', a dit M. Soungaïzé Ousmane Oumarou. Par ailleurs, il a noté que malgré sa faible capacité financière, la fédération a participé à des activités organisées par le Club CONFEJES à Bamako en 2011, où les trois (3) athlètes inscrits se sont distingués avec trois (3) médailles d'argent. Et en 2012, un athlète a été inscrit au camp de la jeunesse et au championnat du monde cadets/juniors, organisés par la FIE (Fédération Internationale d'Escrime) à Porec en Croatie. En 2013, deux (2) athlètes ont été inscrits respectivement au championnat d'Afrique, organisé au Cap en Afrique du Sud par la Confédération Africaine d'Escrime et camp d'entrainement et au championnat du monde senior, organisés à Bucarest en Hongrie par la FIE. En outre, la FNE entend organiser, le 27 octobre prochain à la Place Toumo, des manifestations entrant dans le cadre du centenaire de la Fédération Internationale d'Escrime, intitulé "fencing day", journée de l'escrime.