Le secrétaire général du Syndicat des commerçants importateurs, exportateurs, et grossistes du Niger (SCIEGN), Chaïbou Tchombiano revient sur l’effondrement du pont de Malanville et l’impact actuel sur les commerçants et consommateurs au Niger.
L’effondrement du pont de Malanville au Bénin a entrainé la paralysie des échanges entre Niamey et Cotonou. Quelle est la situation deux semaines après ?
Depuis le 5 septembre, le pont de Malanville au Bénin s’est effondré. C’est un pont qui lie le Niger et le Bénin et est indispensable dans les échanges entre les deux pays. Plus de 70% du trafic du Niger passe par le Bénin. A cause de cette situation, nos marchandises se retrouvent actuellement bloquées au niveau de Malanville. Selon nos statistiques, 870 camions transportant diverses marchandises (dont certaines sont périssables) sont bloqués à Malanville en ce moment. Par ailleurs, ces marchandises pour la plupart vont supporter les frais de surestaries et de gardiennage. Parce que comme on le sait, les compagnies maritimes accordent souvent des délais de franchise pour ramener les conteneurs.
Et quels sont ces délais ?
Avant de prendre un conteneur de 20 pieds, vous devez déposer une caution de 500 000 FCFA et un million FCFA pour celui de 40 pieds. Une fois cette démarche accomplie, vous avez alors 21 jours pour quitter le port, livrer la marchandise et ramener le conteneur : c’est le délai de franchise. Et si vous ne le respectez pas, on vous impute de fortes pénalités journalières qui peuvent vous faire perdre la totalité de votre caution en fonction du retard. En outre, il y a les surestaries pratiquées par ces mêmes compagnies : c’est-à-dire que vous devez livrer à vos frais, ces conteneurs pour que d'autres clients puissent également en faire usage.... suite de l'article sur Autre presse