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Loi des finances 2019: le budget de l’Etat franchit la barre des 2.000 milliards FCFA, une première au Niger

Publié le mercredi 19 septembre 2018  |  Actu Niger
Hassoumi
© Autre presse par DR
Hassoumi massaoudou, le ministre nigérien de la Défense
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Le Conseil des ministres qui s’est réuni le lundi 17 septembre sous la présidence du chef de l’Etat, Mahamadou Issoufou, a examiné et adopté le projet de loi portant loi de finances pour l’année budgétaire 2019.

Selon le communiqué publié à l’issue du Conseil, le budget général de l’Etat au titre de l’année 2019, a été arrêté en recettes et en dépenses à un montant de deux mille cinquante virgule soixante-seize (2.050,76) milliards de francs CFA, contre mille neuf cent soixante-onze virgule quatre-vingt dix-sept (1.971, 97) milliards en 2018. Le budget de l’Etat enregistre ainsi une augmentation de soixante-dix-huit virgule soixante dix-neuf (78,79) milliards de francs CFA, correspondant à 4% en valeur relative, par rapport à l’exercice précédent.

C’est pour la première fois que le budget franchit la barre des 2000 milliards de FCFA alors qu’au regard du contexte, marqué par une cure d’austérité dans certains secteurs notamment sociaux, certains analystes s’attendaient à une baisse en régime du budget en raison notamment d’une réduction du train de vie de l’Etat à laquelle s’attendait fortement l’opinion.

Conjoncture défavorable

Dans son communiqué, le gouvernement a d’ailleurs implicitement reconnu la difficile conjoncture que le pays traverse avec des vents défavorables qui amplifient les tensions de trésorerie. « Le projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2019, intervient dans un contexte marqué par des perspectives favorables pour notre économie, la mise en œuvre de plusieurs réformes notamment dans le domaine des finances publiques dont celle relative au budget programme, mais également par des préoccupations majeures marquées par la persistance des menaces sécuritaires, la baisse des prix des matières premières, le changement climatique et une démographie galopante », a souligné le communiqué du gouvernement. La même source de préciser que le projet « est bâti sur le Programme de Renaissance II et les priorités et choix stratégiques définis par le Gouvernement, notamment le Plan de Développement Economique et social (PDES 2017-2021) et le Programme Economique et Financier (PEF 2017-2020) ».

Le projet de loi sera transmis à l’Assemblée nationale pour adoption au cours de la session budgétaire qui démarre en septembre. Pour la première fois, les députés auront trois (3) mois, contre deux auparavant, pour examiner, discuter et adopter le texte. Ce qui ne devrait pas engendrer quelconque difficulté, le gouvernement disposant d’une large majorité au Parlement. Il faudrait cependant s’attendre à de véritables passes-d ’armes entre les partisans de la majorité au pouvoir, l’opposition et surtout la société civile, sur l’impact de certaines mesures fiscales contenues dans le projet de loi.

Il convient de noter qu’à l’issue de la présentation du projet de loi, le Conseil des ministres a tenu à féliciter le ministre des Finances, Hassoumi Massaoudou, le ministre délégué au Budget, Ahmed Jidoud, ainsi que leur équipe, « pour l’efficacité et la rigueur dont ils ont fait montre aussi bien dans l’exécution du budget 2018 que dans le processus de l’élaboration du projet de loi de finances 2019 » selon toujours le communiqué du gouvernement.

A.Y.B
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