L'Afrique manque d'infrastructures de transport et doit rechercher des financements, selon un rapport examiné par la 34e session du Comité intergouvernemental d'experts du Bureau sous-régional pour l'Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) qui se tient depuis mardi dans la capitale tchadienne N'Djamena.
Selon Global Infrastructure Hub, une organisation internationale à l'initiative de G20, les besoins en investissement pour les infrastructures en Afrique de manière générale ont été estimés à 174 milliards de dollars par an.
Selon le rapport de la CEA, le développement des infrastructures de transport nécessite des investissements accrus qui doivent être financés à travers des projets privés structurants, à travers des partenariats public-privé, à travers les budgets publics et l'aide au développement...et la Chine.
La Chine est devenue au cours de la dernière décennie un acteur important du financement de grands projets d'infrastructures en Afrique. Les financements chinois se sont accrus alors que les bailleurs de fonds traditionnels avaient abandonné le financement des grands projets d'infrastructures en raison notamment d'inquiétudes quant à leurs risques socio-économiques.
C'est la cas de la nouvelle ligne de chemin de fer à écartement standard de Mombasa à Nairobi au Kenya, financée par EximBank de la Chine. Cette banque a également financé d'importants projets ferroviaires au Nigeria et la voie ferrée transfrontalière reliant Addis-Abeba en Ethiopie à Djibouti.
Lors du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) tenu début septembre, la Chine a annoncé un financement de 60 milliards de dollars pour l'Afrique dont une importante partie devrait se consacrer aux insfrastructures.