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Idh 2018: quelle proposition alternative pour améliorer notre situation ?

Publié le samedi 22 septembre 2018  |  Tamtaminfo
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Visite du Ministre de l`Intérieur Mohamed Bazoum dans un camp de populations déplacées près de Diffa
Ministre de l`Intérieur du Niger Mohamed Bazoum a visité un camp pour les populations déplacées près de Diffa le 16 Juin 2016 suite à des attaques par des combattants de Boko Haram dans la région .
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« L’indice du développement humain 2018 a classé notre pays au dernier rang des nations. Ce classement a suscité un débat passionné dans notre pays. À travers cet article l’auteur donne des pistes pour améliorer notre situation« .

L’ Indice de Développement Humain (IDH ) qui classe notre cher pays, le Niger, dernier sur 189 pays classés, pose la problématique de l’efficacité des investissements réalisés dans les secteurs sociaux. Nous avons eu à le dire plusieurs fois, des sociétés chargées de la distribution du courant électrique, de la distribution de l’eau potable dans notre pays ne participent pas à l’amélioration des conditions de vie de la population.


Des coupures intempestives : du courant électrique, de la distribution de l’eau potable dans nos villes et villages sont des indicateurs qui participent négativement au classement de notre pays parmi les derniers. En outre la situation actuelle de l’école nigérienne où des enseignants contractuels accumulent des arriérés des salaires, des élèves et étudiants accumulent plusieurs mois d’arriérés de pécules et des bourses, sont des agrégats qui ne facilitent pas l’amélioration de notre classement selon l’Indice de Développement Humain ,IDH, qui est un indice indicateur de développement humain admis par les Nations Unies .

La situation actuelle de nos hôpitaux, de nos centres de santé publique, qui manquent cruellement des produits de premières nécessités, devrait interpeller notre conscience en tant que citoyen.

Les contractuels dans le secteur de la santé accusent de paiements des arriérés des salaires. Le calcul de l’indice de développement humain admis par les nations unies tient rigoureusement compte des progrès enregistrés dans ces secteurs sociaux vitaux que nous venons de citer. Par conséquent, il n’est pas étonnant que nous soyons classés dernier par rapport au classement fait à partir de cet indice, qui n’est qu’un indicateur économique parmi tant d’autres.

À notre humble avis , nous devrions garder notre lucidité, notre sérénité, pour chercher à améliorer notre situation par rapport au classement fait sur la base de cet indice universellement accepté par la majorité des pays des Nations-Unies. N’oublions pas que cet indice entre autres, a été utilisé, à la conférence nationale souveraine ,par les forces vives de la nation pour justifier la mise en place d’un gouvernement de transition démocratique, et des mesures économiques en vue d’améliorer la situation du Niger.

Le calcul de l’IDH se fait sur la base deux composantes, économique et sociale.

La composante économique est basée sur la revenu national brut, le pouvoir d’achat des citoyens. La composante sociale a pour base le niveau de vie des citoyens, espérance de vie, et la sous-composante sociale éducation tient compte du niveau de la scolarité, de la qualité de l’enseignement. Le problème de l’éducation au Niger date des années 1983 , c’est l’année pendant laquelle pour la première fois l’année scolaire a été déclarée blanche, depuis lors s’en est suivie une cascade des années blanches.

Depuis 1990 à aujourd’hui notre pays a été classé parmi les derniers dans le classement de l’indice de développement humain admis par les nations unies.

Nous avons progressé de 68% , mais compte tenu du retard de près de 30 ans accusé , du fait de la mauvaise qualité entre autres, de l’enseignement , il est très difficile pour nous de rattraper les autres qui sont déjà en avance sur nous et qui sont en train de progresser au même rythme que nous et parfois plus . Quand on veut rabaisser un pays, l’empêcher de se développer, on tire son système éducatif vers le bas. C’est ce qui nous est arrivé depuis 1983 à aujourd’hui. À partir de ce constat, quelles propositions alternatives pour améliorer notre situation ? Il faudrait d’abord accepter ce classement qui est universellement accepté par tous.

Puis procédez , avec beaucoup plus de sérieux à notre autocritique, évaluer les investissements réalisés dans les secteurs sociaux, identifier les goulots d’étranglement qui empêchent au pays d’améliorer sa situation. Cette évaluation devrait associer toutes les compétences sans exclusion. Elle ne doit souffrir d’aucune complaisance. Pas de démagogie, ni de discours creux, rien que la vérité pour l’intérêt général du peuple nigérien. Ensuite établir d’une part, un calendrier d’applications des mesures appropriées retenues, et d’autre part, établir un échéancier de contrôle et d’évaluation de la mise en oeuvre des dites mesures.

En fin tirer les conséquences des erreurs commises, et mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Une gestion par taux d’objectifs doit être rigoureusement observée. Telle est la réflexion à chaud, que suscite de notre part ce douloureux classement, que nous acceptons avec fairplay car le défi à relever est à la portée de notre pays qui est immensément très riche, en ressources naturelles, et en compétences humaines. Impossible n’est pas nigérien ! Le défi peut être relevé en améliorant notre gestion des ressources humaines , ressources financières et budgétaires.
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