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Hassoumi Massaoudou ou la classe à l’état pur !
Publié le mercredi 23 octobre 2013   |  Opinions


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© Autre presse par DR
Le ministre de l`Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, Hassoumi Massoudou à la tribune de l`Assemblée nationale


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Le Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires religieuses, Hassoumi Massaoudou, était ce samedi 19 Octobre 2013 devant la représentation nationale afin de répondre à une interpellation d'un député de l'opposition sur l'affaire dite celle d'Oumarou Dogari, l'ancien Maire central de la ville de Niamey.

Ce simple exercice classique du régime semi -présidentiel n'aurait jamais focalisé l'attention des observateurs de la chose politique s'il n'était pas intervenu dans un contexte politique marqué par la rébellion du Lumana depuis le retrait de ce parti de la mouvance présidentielle aux motifs fallacieux que les Ministères qui lui avaient été attribués étaient ''des coquilles vides''. Le président du groupe parlementaire Lumana, Boukari Saïdou, avait déjà, lors d'une plénière de l'actuelle session budgétaire, annoncé les couleurs en déclarant que, désormais le gouvernement de la Septième République serait, en permanence, dans le viseur de l'opposition. L'actuelle interpellation Ministre Hassoumi Massaoudou sur l'affaire Oumarou Dogari ne serait donc que le prélude de la guerre sans merci que le Lumana de Hama Amadou souhaiterait mener contre le régime actuel.

Comme on le sait, l'affaire dont il s'agissait, à savoir la révocation du Maire central de la ville de Niamey par un Conseil des Ministres du mois de septembre dernier, avait déjà constitué les choux gras de la presse de Hama qui s'était évertuée à vouloir défendre l'indéfendable même quand la vérité sautait aux yeux. Pour les besoins de la cause, on avait tenté même de fabriquer de fausses preuves et d'arguments aussi spécieux les unes que les autres pour faire passer l'affaire, aux yeux de l'opinion publique nationale, comme un règlement de compte politique contre un proche du Président de l'Assemblée Nationale. Non contents sans doute des résultats négatifs de cette campagne médiatique très laborieuse, au demeurant, les partisans de Hama Amadou décidèrent de passer à la vitesse supérieure par l'utilisation d'un moyen constitutionnel comme l'interpellation pour tenter de réussir là où ils avaient échoué médiatiquement.

Mais malheur à eux, car Hassoumi Massaoudou était loin d'être cette biche qu'on peut abattre pour le repas d'un soir. De prime abord, cette interpellation aura révélé deux choses extrêmement importantes aux yeux de l'opinion publique nationale : la classe, l'élégance de Hassoumi Massaoudou qui contraste fortement avec le révélateur de mise à nu de l'incurie, l'ignorance de certains députés qui ont eu, pourtant par le passé, à exercer de hautes fonctions administratives et politiques. On le savait brillant dans les questions politiques, mais on était loin de soupçonner, à la fois, l'administrateur et le juriste qui dormaient en lui, ces deux compétences dans lesquelles il avait encadré sa démarche devant la représentation nationale pour expliquer et justifier le décret de révocation du Maire central de Niamey.

Calme et avec beaucoup de hauteur, il avait magistralement mené son argumentation qui ferait pâlir n'importe quel spécialiste du droit administratif, tant la présentation était claire, froide, limpide et surtout percutante ! De toute évidence, le personnage a vite appris dans ses nouvelles fonctions de Ministre de l'Intérieur, tant il maitrisait le cadre juridique et administratif dans lequel doit s'exercer l'action administrative, qu'il donnait l'indicible impression qu'il n'avait fait que cela toute sa vie ! Par moment, il semblait même deviner la perfidie de certaines questions, dont notamment les allusions pernicieuses du président de l'Assemblée sur les différents visas du décret sur lequel s'était fondé le gouvernement pour justifier la décision de révocation du Maire Oumarou Dogari. Pourtant, le mercenaire du droit, Djibrill Abarchi n'était point resté inactif face au naufrage de son patron en lui envoyant de misérables petits texto visant à désarçonner ce monstre de logique et de cohérence !

Imperturbable, le Ministre Massaoudou avait parfaitement su relever le défi du jugement partisan qui était celui de Hama et son clan, démontrant ainsi qu'on n'a point besoin d'être docteur en droit pour faire la promotion de l'Etat de droit. C'est-là une simple question de conviction et de choix politiques. Djibrilla Abarchi pourrait être plus utile au Niger et à son peuple s'il mettait ses connaissances juridiques au service de la vérité au lieu de servir de mercenaire à une cause politique donnée. En revanche, l'opinions publique fut atterrée de découvrir l'incurie et l'ignorance crasse de certains de la représentation nationale. Il faut dire que bien des Nigériens en sont encore à se demander comment des semi analphabètes, et parfois même des ignorants ont pu diriger quelque chose dans ce pays à un moment ? Pour beaucoup, un homme politique de la dimension de Hama Amadou, administrateur de formation, aurait valu mieux que cela dans d'autres circonstances s'il n'était pas habité par le ressentiment vindicatif qui rend, bien souvent, aveugles et sourds tous ceux qui y sont en proie !

A vrai dire, beaucoup de Nigériens avaient été profondément surpris et déçus par l'écart de classe qu'il y avait entre la prestation de Massaoudou et celle de nos ''vaillants députés'' au point où, on pouvait, légitimement, se demander si ce n'est pas le Ministre de l'Intérieur qui était trop brillant, ce qui faisait ressortir dans ce cas toute l'ignorance de nos ''braves députés'', auquel cas il ne faudrait point leur en tenir rigueur, car ils n'y sont pour rien devant un don de la naturel A la vérité, Hama et ses partisans auraient dû se raviser au regard de la nature du personnage qu'ils désiraient abattre pour les repas d'après fête tabaski, à défaut de disposer d'arguments politiques et juridiques susceptibles d'anéantir ceux d'un adversaire connu pour être ''intraitable'' dans un exercice dans lequel il a toujours excellé : le débat contradictoire. Mais, Hama et sa clique n'en avaient cure, aveuglés sans doute par l'envie d'en découdre immédiatement avec le PNDS et tous les représentants attitrés de ce parti partout où cela serait possible, et ils foncèrent, tête baissée, dans le mur.

Ce fut le naufrage total pour le navire Lumana, comme le ''Titanic'' en 1912, et même les bouées de sauvetages d'un Djibril Abarchi à l'appel des cris de détresse de l'équipage ne furent d'aucun secours pour éviter l'immersion.Dans tous les cas, gageons, nous disait un observateur, Hassoumi Massaoudou vient d'obtenir une licence qui le dispensera à vie d'une interpellation à l'Assemblée Nationale, et c'est toujours ça de gagner ! Chapeau bas, Monsieur l'artiste !

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